Том 6. Проза, письма
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Напрасно вы мне не послали книгу графини * Растопчиной * ; пожалуста, тотчас по получении моего письма пошлите мне ее сюда в Пятигорск. Прошу вас также, милая бабушка, купите мне полное собрание сочинений Жуковского последнего издания * и пришлите также сюда тотчас. Я бы просил также полного Шекспира, по-англински, да не знаю, можно ли найти в Петербурге; препоручите Екиму. Только пожалуйста поскорее; если это будет скоро, то здесь еще меня застанет.
То, что вы мне пишите о словах г. Клейнмихеля, я полагаю еще не значит, что мне откажут отставку, если я подам; он только просто не советует; а чего мне здесь еще ждать?
Вы
Прощайте, милая бабушка, будьте здоровы и покойны; целую ваши ручки, прошу вашего благословения и остаюсь покорный внук
М. Лермонтов.
Письма к Лермонтову
Лопухина — Лермонтову М. Ю., 12 октября 1832 *
Le 12 Octorbe, Moscou <1832 г.>
Votre lettre, dat'ee de trois de ce mois, vient de me parvenir * , je ne savais pas, que ce jour-l`a fut celui de votre naissance, je vous en f'elicite, mon cher, quoique un peu tard. Je ne saurai vous exprimer le chagrin que m'a caus'e la mauvaise nouvelle * que vous me donnez. Comment, apr`es tant de peines et de travail se voir enti`erement frustr'e de l'esp'erance d'en recueillir les fruits, et se voir oblig'e de recommencer tout un nouveau genre de vie? ceci est v'eritablement d'esagr'eable. Je ne sais, mais je crois toujours que vous avez agi avec trop de pr'ecipitation, et si je ne me trompe ce parti a d^u vous ^etre sugg'er'e par M-r Alexis Stolipine * , n'est ce pas?
Je concois ais'ement, combien vous devez ^etre d'erout'e par ce changement, car vous n'avez jamais 'et'e habitu'e au service militaire; mais `a pr'esent, comme toujours, l'homme propose et Dieu dispose, et soyez fortement persuad'e que ce qu'il propose, dans sa sagesse infinie, est certainement pour notre bien. Dans la carri`ere militaire vous avez tout aussi bien les moyens de vous distinguer; avec de l'esprit et de la capacit'e on sait se rendre heureux partout; d'ailleurs combien de fois ne m'avezvous pas dit, que si la guerre s'allumait, vous ne voudriez pas rester oisif, eh bien! vous voil`a pour ainsi dire jet'e par le sort dans le chemin qui vous offre les moyens de vous distinguer et de devenir un jour un guerrier c'el`ebre. Ceci ne peut pas emp^echer que vous vous occupiez de po'esie; pourquoi donc? l'un n'emp^eche pas l'autre, au contraire, vous ne ferez qu'un plus aimable militaire.
Voici, mon cher, maintenant le moment le plus critique pour vous, pour Dieu, rapellez-vous autant que possible la promesse que vous m'avez faite avant de partir. Prenez garde de vous lier trop t^ot avec vos camarades, connaissez les bien avant de le faire. Vous ^etes d'un bon caract`ere, et avec votre coeur aimant vous serez pris tout d'abord; surtout 'evitez cette jeunesse qui se fait merveilles de toutes sortes de bravades, et une esp`ece de m'erite de sottes fanfaronnades. Un homme d'esprit doit ^etre au-dessus de toutes ces petitesses; ce n'est pas l`a du m'erite, tout au contraire, ce n'est bon que pour les petits esprits; laissez leur cela, et suivez votre chemin.
Pardon, mon cher ami, si je m'avise de vous donner de ces conseils; mais ils me sont dict'es par l'amiti'e la plus pure, et l'attachement que je vous porte fait, que je vous d'esire tout le bien possible; j'esp`ere que vous ne vous facherez pas contre dame-pr`eche-morale, et que tout au contraire vous lui en saurez gr'e, je vous connais trop pour en douter.
Vous ferez bien de m'envoyer comme vous le dites, tout ce que vous avez 'ecrit jusqu'`a pr'esent; vous ^etes bien s^ur que je garderai fid`element ce d'ep^ot, que vous serez enchant'e de retrouver un jour. Si vous continuez d''ecrire, ne le faites jamais `a l''ecole, et n'en faites rien voir `a vos compagnons, car quelque fois la chose la plus innocente occasionne notre perte. Je ne comprends pas, pourquoi vous recevez si rarement de mes lettres? Je vous assure que je ne fais pas la paresseuse, et que je vous 'ecris souvent et longuement. Votre service ne m'emp^echera pas de vous 'ecrire comme `a l'ordinaire, et j'adresserai toujours mes lettres `a leur encienne adresse; dites-moi, ne faudrait-il pas que je les mette au nom de grand'maman.
J'esp`ere, que parce que vous serez `a l''ecole, ce ne sera pas un emp^echement pour que vous m''ecriviez de votre c^ot'e; si vous n'aurez pas le temps de le faire chaque semaine, eh bien! dans deux semaines une fois; mais je vous en prie, n'allez pas me priver de cette consolation.
Courage, mon cher, courage! ne vous laissez pas abattre par un m'ecompte, ne d'esesp'erez pas, croyez-moi que tout ira bien. Ce ne sont pas des phrases de consolation que je vous offre l`a, non, pas du tout; mais il y a un je ne sais quoi, qui me dit que tout ira bien. Il est vrai que maintenant nous ne nous verrons pas avant deux ans; j'en suis vraiment d'esol'ee pour moi, mais… pas pour vous, cela vous fera du bien, peut-^etre. Dans deux ans on a le temps de gu'erir et de devenir tout-`a-fait raisonnable * .
Croyez-moi, je n'ai pas perdu l'habitude de vous deviner * , mais que voulez-vous que je vous dise? Elle se porte bien, para^it assez gaie, du reste sa vie est tellement uniforme, qu'on n'a pas beaucoup `a dire sur son compte; c'est aujourd'hui comme hier. Je crois que vous n'^etes pas tout-`a-fait f^ach'e de savoir, qu'elle m`ene ce genre de vie, car elle est `a l'abri de toute 'epreuve; mais pour mon compte, je lui voudrais un peu de distraction, car, qu'est-ce que c'est que cette jeune personne dandinant d'une chambre `a l'autre, `a quoi une vie comme celle-l`a m`enera-t-elle? `a devenir un ^etre nul, et voil`a tout. Eh bien! Vous ai-je devin'e? est-ce l`a le plaisir que vous attendiez de moi? Il ne me reste tout juste de place, que pour dire adieu `a mon gentil hussard. Comme j'aurais voulu vous voir avec votre uniforme et vos moustaches. Adieu, mes soeurs et mon fr`ere vous saluent * . Mes respects `a grand'maman.
<См.
Верещагина — Лермонтову М. Ю., 13 октября 1832 *
13 octobre <1832 r.>
Annette Stolipine * 'ecrit `a Pachinka * que vous avez un d'esagr'ement `a l'Universit'e * , et que ma tante * en est malade, de gr^ace 'ecrivez-moi ce que c'est? У нас всё делают из мухи слона, tranquilisez-moi de gr^ace, — pour mon malheur je vous connais trop pour pouvoir ^etre tranquille, je sais que vous ^etes capable de vous couper la gorge avec le premier venu, et pour la premi`ere sottise — fi! C'est une honte! vous ne serez jamais heureux avec ce vilain caract`ere.
<См. перевод в примечаниях * >
Винсон — Лермонтову М. Ю., 1832 *
Любимовка, 1832 г.
Est-ce que vous n'egliger M<onsieur> Degai * ?
<См. перевод в примечаниях * >
Лопухин — Лермонтову М. Ю., ноябрь 1832 *