Стихотворения 1823-1836
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Fortis a traduit:
Che mai biancheggia nel verde Bosco
Nodier a traduit bosco par plaine verdoyante; c'etait mal tomber, car on me dit que gorje veut dire colline. Voil"a" mon histoire. Faites mes excuses a M. Pouchkine. Je suis fier et honteux a la fois de l'avoir attrape, и проч.
1. ВИДЕНИЕ КОРОЛЯ 126
126
Фома I был тайно умерщвлен своими двумя сыновьями Стефаном и Радивоем в 1460 году. Стефан ему наследовал. Радивой, негодуя на брата за похищение власти, разгласил ужасную тайну и бежал в Турцию к Магомету II. Стефан, по внушению папского легата, решился воевать с турками. Он был побежден и бежал в Ключ-город, где Магомет осадил его. Захваченный в плен, он не согласился принять магометанскую веру, и с него содрали кожу.
127
Щиколодка, по московскому наречию щиколка.
128
Так называют себя некоторые иллирийские раскольники.
129
Фаланга, палочные удары по пятам.
130
Радивой никогда не имел этого сана; и все члены королевского семейства истреблены были султаном.
131
Кафтан, обыкновенный подарок султанов
132
Анахронизм
2. ЯНКО МАРНАВИЧ
133
Трогательный обычай братования, у сербов и других западных славян, освящается духовными обрядами.
3. БИТВА У ЗЕНИЦЫ-ВЕЛИКОЙ 134
134
Неизвестно, к какому происшествию относится эта песня.
135
Потеря сражения приписывается далматам, ненавистным для влахов.
136
Жиды в турецких областях суть вечные предметы гонения и ненависти. Во время войны им доставалось от мусульман и христиан. Участь их, замечает В. Скотт, походит на участь летучей рыбы. — Мериме.
137
Банялука, прежняя столица Боснийского пашалыка.
138
Селихтар, меченосец.
4. ФЕОДОР И ЕЛЕНА
139
Все народы почитали жабу ядовитым животным.
5. ВЛАХ В ВЕНЕЦИИ 140
140
Мицкевич перевел и украсил эту песню.
6. ГАЙДУК ХРИЗИЧ
141
Гайдук, глава, начальник. Гайдуки не имеют пристанища и живут разбоями.
142
Западные славяне верят существованию упырей (vampire). См. песню о Марке Якубовиче.
7. ПОХОРОННАЯ ПЕСНЯ ИАКИНФА МАГЛАНОВИЧА 143
143
Мериме поместил в начале своей Guzla известие о старом гусляре Иакинфе Маглановиче; неизвестно, существовал ли он когда-нибудь; но статья его биографа имеет необыкновенную прелесть оригинальности и правдоподобия. Книга Мериме редка, и читатели, думаю, с удовольствием найдут здесь жизнеописание славянина-поэта.
Notice sur Hyacinthe Maglanovich.{3}
Hyacinthe Maglanovich est le seul joueur de guzla que j'aie vu, qui fut aussi poete; car la plupart ne font que repeter d'anciennes chansons, ou tout au plus ne composent que des pastiches en prenant vingt vers d'une ballade, autant d'une autre, et liant le tout au moyen de mauvais vers de leur facon.
Notre poete est ne a Zuonigrad, comme il le dit lui-meme dans sa ballade intitulee L'Aubepine de Veliko. Il etait fils d'un cordonnier, et ses parents ne semblent pas s'etre donne beaucoup de mal pour son education, car il ne sait ni lire ni ecrire. A l'age de huit ans il fut enleve par des Tchingenehs ou Bohemiens. Ces gens le menerent en Bosnie, ou ils lui apprirent leurs tours et le convertirent sans peine a l'islamisme, qu'ils professent pour la plupart. {1} Un ayan ou maire de Livno le tira de leurs mains et le prit a son service, ou il passa quelques annees.
Il avait quinze ans, quand un moine catholique reussit a le convertir au christianisme, au risque de se faire empaler s'il etait decouvert; car les Turcs n'encouragent point les travaux des missionnaires. Le jeune Hyacinthe n'eut pas de peine a se decider a quitter un maitre assez dur, comme sont la plupart des Bosniaques; mais, en se sauvant de sa maison, il voulut tirer vengeance de ses mauvais traitements. Profitant d'une nuit orageuse, il sortit de Livno, emportant une pelisse et le sabre de son maitre, avec quelques sequins qu'il put derober. Le moine, qui l'avait rebaptise, l'accompagna dans sa fuite, que peut-etre il avait conseillee.
De Livno a Scign en Dalmatie il n'y a qu'une douzaine de lieues. Les fugitifs s'y trouverent bientot sous la protection du gouvernement venitien et a l'abri des poursuites de l'ayan. Ce fut dans cette ville que Maglanovich fit sa premiere chanson: il celebra sa fuite dans une ballade, qui trouva quelques admirateurs et qui commenca sa reputation. {2}
Mais il etait sans ressources d'ailleurs pour subsister, et la nature lui avait donne peu de gout pour le travail. Grace a l'hospitalite morlaque, il vecut quelque temps de la charite des habitants des campagnes, payant son ecot en chantant sur la guzla quelque vieille romance qu'il savait par c"?"ur. Bientot il en composa lui-meme pour des mariages et des enterrements, et sut si bien se rendre necessaire, qu'il n'y avait pas de bonne fete si Maglanovich et sa guzla n'en etaient pas.
Il vivait ainsi dans les environs de Scign, se souciant fort peu de ses parents, dont il ignore encore le destin, car il n'a jamais ete a Zuonigrad depuis son enlevement.
A vingt-cinq ans c'etait un beau jeune homme, fort, adroit, bon chasseur et de plus poete et musicien celebre; il etait bien vu de tout le monde, et surtout des jeunes filles. Celle qu'il preferait se nommait Marie et etait fille d'un riche morlaque, nomme Zlarinovich. Il gagna facilement son affection et, suivant la coutume, il l'enleva. Il avait pour rival une espece de seigneur du pays, nomme Uglian, lequel eut connaissance de l'enlevement projete. Dans les m?urs illyriennes l'amant dedaigne se console facilement et n'en fait pas plus mauvaise mine a son rival heureux; mais cet Uglian s'avisa d'etre jaloux et voulut mettre obstacle au bonheur de Maglanovich. La nuit de l'enlevement, il parut accompagne de deux de ses domestiques, au moment ou Marie etait deja montee sur un cheval et prete a suivre son amant. Uglian leur cria de s'arreter d'une voix menacante. Les deux rivaux etaient armes suivant l'usage. Maglanovich tira le premier et tua le seigneur Uglian. S'il avait eu une famille, elle aurait epouse sa querelle, et il n'aurait pas quitte le pays pour si peu de chose; mais il etait sans parents pour l'aider, et il restait seul expose a la vengeance de toute la famille du mort. Il prit son parti promptement et s'enfuit avec sa femme dans les montagnes, ou il s'associa avec des heyduques {3}.
Il vecut longtemps avec eux, et meme il fut blesse au visage dans une escarmouche avec les pandours4). Enfin, ayant gagne quelque argent d'une maniere assez peu honnete, je crois, il quitta les montagnes, acheta des bestiaux et vint s'etablir dans le Kotar avec sa femme et quelques enfants. Sa maison est pres de Smocovich, sur le bord d'une petite riviere ou d'un torrent, qui se jette dans le lac de Vrana. Sa femme et ses enfants s'occupent de leurs vaches et de leur petite ferme; mais lui est toujours en voyage; souvent il va voir ses anciens amis les heyduques, sans toutefois prendre part a leur dangereux metier.
Je l'ai vu a Zara pour la premiere fois en 1816. Je parlais alors tres facilement l'illyrique, et je desirais beaucoup entendre on poete en reputation. Mon ami, l'estimable voivode Nicolas***, avait rencontre a Biograd, ou il demeure, Hyacinthe Maglanovich, qu'il connaissait deja, et sachant qu'il allait a Zara, il lui donna une lettre pour moi. Il me disait que, si je voulais tirer quelque chose du joueur de guzla, il fallait le faire boire; car il ne se sentait inspire que lorsqu'il etait a peu pres ivre.
Hyacinthe avait alors pres de soixante ans. C'est un grand homme, vert et robuste pour son age, les epaules larges et le cou remarquablement gros; sa figure est prodigieusement basanee; ses yeux sont petits et un peu releves du coin; son nez aquilin, assez enflamme par l'usage des liqueurs fortes, sa longue moustache blanche et ses gros sourcils noirs forment un ensemble que l'on oublie difficilement quand on l'a vu une fois. Ajoutez a cela une longue cicatrice qu'il porte sur le sourcil et sur une partie de la joue. Il est tres extraordinaire qu'il n'ait pas perdu l'?il en recevant cette blessure. Sa tete etait rasee, suivant l'usage presque general, et il portait un bonnet d'agneau noir: ses vetements etaient assez vieux, mais encore tres propres.
En entrant dans ma chambre, il me donna la lettre du voivode et s'assit sans ceremonie. Quand j'eus fini de lire: vous parlez donc l'illyrique, me dit-il d'un air de doute assez meprisant. Je lui repondis sur-le-champ dans cette langue que je l'entendais assez bien pour pouvoir apprecier ses chansons, qui m'avaient ete extremement vantees. Bien, bien dit-il; mais j'ai faim et soif: je chanterai quand je serai rassasie. Nous dinames ensemble. Il me semblait qu'il avait jeune quatre jours au moins, tant il mangeait avec avidite. Suivant l'avis du voivode, j'eus soin de le faire boire, et mes amis, qui etaient venus nous tenir compagnie sur le bruit de son arrivee, remplissaient son verre a chaque instant. Nous esperions que quand cette faim et cette soif si extraordinaires seraient apaisees, notre homme voudrait bien nous faire entendre quelques uns de ses chants. Mais notre attente fut bien trompee. Tout d'un coup il se leva de table et se laissant tomber sur un tapis pres du feu (nous etions en decembre), il s'endormit en moins de cinq minutes, sans qu'il y eut moyen de le reveiller.
Je fus plus heureux, une autre fois: j'eus soin de le faire boire seulement assez pour l'animer, et alors il nous chanta plusieurs des ballades que l'on trouvera dans ce recueil.
Sa voix a du etre fort belle; mais alors elle etait un peu cassee. Quand il chantait sur sa guzla, ses yeux s'animaient et sa figure prenait une expression de beaute sauvage, qu'un peintre aimerait a exprimer sur la toile.
Il me quitta d'une facon etrange: il demeurait depuis cinq jours chez moi, quand un matin il sortit, et je l'attendis inutilement jusqu'au soir. J'appris qu'il avait qutte Zara pour retourner chez lui; mais en meme temps je m'apercus qu'il me manquait une paire de pistolets anglais qui, avant son depart precipite, etaient pendus dans ma chambre. Je dois dire a sa louange qu'il aurait pu emporter egalement ma bourse et une montre d'or qui valaient dix fois plus que les pistolets, qu'il m'avait pris.
En 1817 je passai deux jours dans sa maison, ou il me recut avec toutes les marques de la joie la plus vive. Sa femme et tous ses enfants et petits-enfants me sauterent au cou et quand je le quittai, son fils aine me servit de guide dans les montagnes pendant plusieurs jours, sans qu'il me fut possible de lui faire accepter quelque recompense.
1) Tous ces details m'ont ete donnes en 1817 par Maglanovich lui-meme.
2) J'ai fait de vains efforts pour me la procurer. Maglanovich lai-meme l'avait oubliee, ou peut-etre eut-il honte de mе reciter son premier essai dans la poesie.
3) Espece de bandits.
8. МАРКО ЯКУБОВИЧ
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Вурдалаки, вудкодлаки, упыри, — мертвецы, выходящие из своих могил и сосущие кровь живых людей.
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Лекарством от укушения упыря служит земля, взятая из его могилы.
9. БОНАПАРТ И ЧЕРНОГОРЦЫ.
– Бонапарте вопросил.
– Правда ль: это племя злое,Не боится наших сил?Так раскаятся ж нахалы:Объявить их старшинам,Чтобы ружья и кинжалыВсе несли к моим ногам".Вот он шлет на нас пехотуС сотней пушек и мортир,И своих мамлюков роту,И косматых кирасир.Нам сдаваться нет охоты, -Черногорцы таковы!Для коней и для пехотыКамни есть у нас и рвы...Мы засели в наши норыИ гостей незваных ждем, -Вот они вступили в горы,Истребляя все кругом.. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .Идут тесно под скалами.Вдруг смятение!.. Глядят:У себя над головамиКрасных шапок видят ряд."Стой! пали! Пусть каждый сброситЧерногорца одного.Здесь пощады враг не просит:Не щадите ж никого!"Ружья грянули, — упалиШапки красные с шестов:Мы под ними ниц лежали,Притаясь между кустов.Дружным залпом отвечалиМы французам. — "Это что?
– Удивясь, они сказали, -Эхо, что ли?" Нет, не то!Их полковник повалился.С ним сто двадцать человек.Весь отряд его смутился,Кто, как мог, пустился в бег.И французы ненавидятС той поры наш вольный крайИ краснеют, коль завидятШапку нашу невзначай.
10. СОЛОВЕЙ