Charles Perrault. Le Chat bott?. Книга для чтения на французском языке
Шрифт:
laceron* – в современном языке laiteron, m (бот. жёлтый осок)
3. Lisez le 3e chapitre et faites le devoir !
Le Chat Bott'e organise la rencontre entre son ma^itre et le roi
Le Chat bott'e continua ainsi pendant deux ou trois mois `a porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son ma^itre. Un jour qu’il sut que le roi devait aller `a la promenade sur le bord de la rivi`ere avec sa fille, la plus belle princesse du monde, le Chat bott'e dit `a son ma^itre :
– Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite : vous ^etes le marquis de Carabas, vous n’avez qu’`a vous baigner dans la rivi`ere `a l’endroit que je vous montrerai, et ensuite laissez moi faire.
Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir `a quoi cela serait bon. Dans le temps qu’il se baignait, le roi vint `a passer, et le chat se mit `a crier de toute sa force :
– Au secours, au secours, voil`a monsieur le Marquis de Carabas qui se noie ! `A ce cri le roi mit la t^ete `a la porti`ere et reconnaissant le Chat bott'e qui lui avait apport'e tant de fois du gibier, il ordonna `a ses gardes qu’on all^at vite au secours de M. le marquis de Carabas.
Pendant qu’(в
4. Lisez le 4e chapitre et faites le devoir !
Le Chat Bott'e trouve les biens du Marquis de Carabas
Le roi ordonna aussit^ot aux officiers de sa garde-robe d’aller qu'erir un de ses plus beaux habits pour M. le marquis de Carabas. Le roi lui fit mille cajoleries ; et comme les beaux habits qu’on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car (поскольку) il 'etait beau, et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort `a son gr'e. Apr`es que (после того как) le marquis de Carabas lui eut jet'e deux ou trois regards fort respectueux, et un peu tendres elle en devint amoureuse `a la folie.
Le roi voulut qu’il mont^at dans son carrosse, et qu’il f^ut de la promenade. Le Chat bott'e, ravi de voir que son plan commencait `a r'eussir, prit les devants, et ayant rencontr'e des paysans qui fauchaient un pr'e, il leur dit :
– Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pr'e que vous fauchez appartient `a M. le marquis de Carabas, vous serez tous hach'es menu comme chair `a p^at'e.
Le roi ne manqua pas `a demander aux faucheux `a qui 'etait ce pr'e qu’ils fauchaient.
– C’est `a M. le marquis de Carabas, dirent-ils tous ensemble, car la menace du Chat bott'e leur avait fait peur.
– Vous avez l`a un bel h'eritage, dit le roi au marquis de Carabas.
– Vous voyez, sire, r'epondit le marquis, c’est un pr'e qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les ann'ees.
Le ma^itre chat, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs, et leur dit :
– Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites que tous ces bl'es appartiennent `a M. le marquis de Carabas, vous serez tous hach'es menu comme chair `a p^at'e. Le roi, qui passa un moment apr`es, voulut savoir `a qui appartenaient tous les bl'es qu’il voyait.
– C’est `a M. le marquis de Carabas, r'epondirent les moissonneurs, et le roi s’en r'ejouit encore avec le marquis.
Le Chat bott'e, qui allait devant le carrosse, disait toujours la m^eme chose `a tous ceux qu’il rencontrait ; et le roi 'etait 'etonn'e des grands biens de M. le marquis de Carabas.
5. Lisez le 5e chapitre et faites le devoir !
Le Chat Bott'e et l’Ogre
Le Chat bott'e arriva enfin dans un beau ch^ateau dont le ma^itre 'etait un ogre, le plus riche qu’on ait jamais vu, car toutes les terres par o`u le roi avait pass'e 'etaient de la d'ependance de ce ch^ateau. Le chat, qui prit soin de s’informer qui 'etait cet ogre, et ce qu’il savait faire, demanda `a lui parler, disant qu’il n’avait pas voulu passer si pr`es de son ch^ateau, sans avoir l’honneur de lui faire la r'ev'erence. L’ogre le recut aussi civilement que le peut un ogre, et le fit reposer.
– On m’a assur'e, dit le chat, que vous aviez le don de vous changer en toute sorte d’animaux ; que vous pouviez par exemple vous transformer en lion, en 'el'ephant ?
– Cela est vrai, r'epondit l’ogre brusquement, et pour vous le montrer, vous allez me voir devenir lion.
Le chat fut si effray'e de voir un lion devant lui, qu’il gagna aussit^ot les goutti`eres, non sans peine et sans p'eril, `a cause de ses bottes qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles.
Quelques temps apr`es, le chat, ayant vu que l’ogre avait retrouv'e sa forme habituelle, descendit, et avoua qu’il avait eu bien peur.
– On m’a assur'e encore, dit le chat, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple, de vous changer en un rat, en une souris ; je vous avoue que je tiens cela tout `a fait impossible.
– Impossible ? reprit l’ogre, vous allez voir, et en m^eme temps il se changea en une souris, qui se mit `a courir sur le plancher.
Le Chat bott'e ne l’eut pas plus t^ot apercue qu’il se jeta dessus, et la mangea.
<