Charles Perrault. Peau-d'Ane
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« A-t-on fait venir cette Peau-d’^Ane, qui m’a fait un g^ateau ces jours derniers ? » dit le prince. Chacun se prit `a rire, et lui dit que non, tant elle 'etait sale et crasseuse. « Qu’on l’aille chercher tout `a l’heure, dit le roi ; il ne sera pas dit que j’aie except'e quelqu’un. » On courut, en riant et se moquant, chercher la dindonni`ere.
14. Intitulez ce fragment et faites le devoir !
L’infante, qui avait entendu les tambours et le cri des h'erauts d’armes, s’'etait bien dout'ee que sa bague faisait ce tintamarre : elle aimait le prince ; et, comme le v'eritable amour est craintif et n’a point de vanit'e, elle 'etait dans la crainte continuelle que quelque dame n’e^ut le doigt aussi menu que le sien. Elle eut donc une grande joie quand on vint la chercher et qu’on heurta `a sa porte. Depuis qu’elle avait su qu’on cherchait un doigt propre `a mettre sa bague, je ne sais quel espoir l’avait port'ee `a se coiffer plus soigneusement, et `a mettre son beau corps d’argent, avec le jupon plein de falbalas, de dentelles d’argent, sem'e d’'emeraudes. Sit^ot qu’elle entendit qu’on heurtait `a la porte, et qu’on l’appelait pour aller chez le prince, elle remit promptement sa peau d’^ane, ouvrit sa porte ; et ces gens, en se moquant d’elle, lui dirent que le roi la demandait pour lui faire 'epouser son fils, puis, avec de longs 'eclats de rire, ils la men`erent chez le prince, qui, lui-m^eme, 'etonn'e de l’accoutrement de cette fille, n’osa croire que ce f^ut elle qu’il avait vue si pompeuse et si belle. Triste et confondu de s’^etre si lourdement tromp'e :
15. Intitulez ce fragment et faites le devoir !
L’impatience du prince, pour 'epouser la princesse, fut telle, qu’`a peine donna-t-il le temps de faire les pr'eparatifs convenables pour cet auguste hym'en'ee. Le roi et la reine, qui 'etaient affol'es de leur belle-fille, lui faisaient mille caresses, et la tenaient incessamment dans leurs bras ; elle avait d'eclar'e qu’elle ne pouvait 'epouser le prince sans le consentement du roi son p`ere : aussi fut-il le premier `a qui on envoya une invitation, sans lui dire qu’elle 'etait l’'epous'ee ; la f'ee des Lilas, qui pr'esidait `a tout, comme de raison, l’avait exig'e, `a cause des cons'equences. Il vint des rois de tous les pays : les uns en chaise `a porteurs, d’autres en cabriolet ; de plus 'eloign'es, mont'es sur des 'el'ephants, sur des tigres, sur des aigles ; mais le plus magnifique et le plus puissant fut le p`ere de l’infante, qui heureusement avait oubli'e son amour d'er'egl'e, et avait 'epous'e une reine veuve, fort belle, dont il n’avait point eu d’enfant. L’infante courut au-devant de lui ; il la reconnut aussit^ot, et l’embrassa avec une grande tendresse, avant qu’elle e^ut le temps de se jeter `a ses genoux. Le roi et la reine lui pr'esent`erent leur fils, qu’il combla d’amiti'es. Les noces se firent avec toute la pompe imaginable. Les jeunes 'epoux, peu sensibles `a ces magnificences, ne virent et ne regard`erent qu’eux.
Le roi, p`ere du prince, fit couronner son fils ce m^eme jour, et, lui baisant la main, le placa sur son tr^one, malgr'e la r'esistance de ce fils si bien n'e : il lui fallut ob'eir. Les f^etes de cet illustre mariage dur`erent pr`es de trois mois ; mais l’amour des deux 'epoux durerait encore, tant ils s’aimaient, s’ils n’'etaient pas morts cent ans apr`es.
16. Reconstituez l’ordre correct des images !
17. Retrouvez les fragments du conte qui conviennent `a six images du tableau ci-dessus !
18. Qu’en pensez-vous, quels fragments du conte peuvent illustrer les autres images ?
19. Choisissez les questions qui conviennent `a chaque image suivante et r'epondez-y !
20. Comparez l’image 3 (l’infante est en peau d’^ane) et l’image 4 (elle est en belle tenue) ! Rappelez-vous ce que dit le conte sur le prince !
Questionnaire
1. Qui est l’infante ? Avec qui vit-elle ?
2. Quel chagrin fait fondre le roi en larmes ? Quel serment donne-t-il `a la reine ?
3. Qu’est-ce qui pousse le roi `a prendre cette affreuse d'ecision de se remarier ? Pourquoi cette d'ecision est tellement effroyable ?
4. Chez qui court l’infante pour avoir conseil ?
5. Comment arrive-t-il que l’infante quitte son royaume ?
6. Pourquoi tous appellent la jeune princesse Peau-d’^Ane ?
7. O`u trouve-t-elle un abri ?
8. Qu’est-ce qu’elle doit faire pour pouvoir survivre ?
9. Quelle sc`ene voit le prince qui revient de la chasse ?
10. Pourquoi tombe-t-il malade ?
11. Qu’est-ce qui aide le prince `a retrouver sa princesse ?
12. Pourquoi la princesse ne veut-elle pas se marier ?
13. Quel r^ole joue la f'ee dans cette situation ?
14. Comment finit le conte ?
Grammaire
Союзы
и
вводные
слова
Союзы
Однако, между тем, всё же (or, cependant) выражает противопоставление и является средством сложносочиненной связи наряду с союзами и (et), но (mais) т.е. соединяет два независимых предложения в одно сложное, или является вводным словом. Например: Or, comme les vicissitudes de la vie s’'etendent aussi bien sur les rois que sur les sujets, et que toujours les biens sont m^el'es de quelques maux, le ciel permit que la reine f^ut tout `a coup attaqu'ee d’une ^apre maladie, pour laquelle, malgr'e la science et l’habilet'e des m'edecins, on ne put trouver aucun secours. – Впрочем, поскольку превратности судьбы касаются так же замечательно королей, как и их слуг, и постоянно добро сопровождает и зло, небо позволило, чтобы королеву атаковал жуткий недуг, от которого, вопреки науке и умению врачей, не смогли найти никакого лекарства.
К союзным словам и выражениям относятся quoique и bien que; они выражают уступку (хотя, не смотря на то что) и требуют глагол, стоящий в сослагательном наклонении (subjonctif). Например: Quoique le roi f^ut 'etonn'e de cette fantaisie, il ne balanca pas `a la satisfaire. – Хоть король и был удивлён такой фантазии, он без колебаний удовлетворил её.
К вводным словам относятся, также, слова тоже, итак, тогда, таким образом, так, …так и (aussi, alors, ainsi, ainsi que), наконец, в конце концов (enfin). Они служат для выражения итога и как cependant могут быть средством сложносочинённой связи. Например: Alors le roi ayant embrass'e son fils, en le conjurant de gu'erir, sortit, fit sonner les tambours, les fifres et les trompettes par toute la ville, et crier par ses h'erauts que l’on n’avait qu’`a venir au palais essayer une bague, et que celle `a qui elle irait juste 'epouserait l’h'eritier du tr^one. – Тогда король, обняв сына и умоляя его выздоравливать, вышел, приказал звонить в барабаны, дудки и трубы по всему городу и кричать своим глашатаям, что следует лишь прийти во дворец померить кольцо и та, которой оно будет в пору выйдет замуж за наследника трона.
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