Сочинения в двенадцати томах. Том 3
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L’arr'et'e de S. M. l’Empereur de jour compl'ementaire an 13, en augmentant les droits d’entr'ee sur les fils et tissus en coton, ne rem'ediera pas au mal que font aux n^otres ceux venant de l’Angleterre, pareeque les primes que le gouvernement anglais accorde au commerce sur les exportations, et les gros b'en'efices qu’il fait sur tout ce qu’il tire de i’Inde, lui permettront de baisser les prix de ces objets au point de les livrer au dessous de ceux de nos fabriques:
Craint-on qu’une prohibitions totale prive nos fabriques d’indiennes des toiles nec'essaires pour leurs consomations? on ne le pense pas; des miliers de m'etiers sont pr^ets `a se monter; pour peu que la consomation de leurs tissus soit assur'ee `a N^ismes, `a Montpellier et `a Avignon, on est s^ur que plus de trois mille ouvriers qui ne font rien, se livruiroient `a ce genre d’industrie, auqueis ils sont si familliers est qui est si facile `a enseigner que dans 40 `a 45 jours ils pourroient dresser la m^eme quantit'e d’apprenifs; sans compter que l’emploi de la navette volante pour les tissus de grandes largeurs, r'eduit le nombre des tisseurs de moiti'e; sans compter encore que les fil'es, provenant de nouvelles machines, ont plus de prix et l’ouvrier fait un tiers de plus d’ouvrage;
Ainsi l’on peut affirmer que les fabriques de France seroient bient^ot `a m^eme de fournir les quantit'es des tissus n'ecessaires `a celles d’indiennes et m^eme an del`a;
Ajoutons `a toutes ces consid'erations que non seulement la France s’allegeroit d’un tribut enorme envers son ennemi implacable en cessant d’importer ses fils et tissus en coton, mais m^eme l’on verroit bient^ot d’autres 'etats imiter son exemple et appauvrir d’autant cette puissance ambitieuse et jalouse qui ne cesse de m'editer la ruine des autres 'etats pour s’emparer du commerce du monde;
Ainsi le h'eros qui gouverne la France ajoutera beaucoup `a sa gloire, il aplanira une partie des obstacles qui s’opposent `a ses grands desseins — contre ces audacieux insulaires, s’il parvient `a affranchir la France du tribut annuel quelle est forc'ee de lui fournir, que dis-je? `a pr'esent que ses 'eclatantes victoires l’on rendu l’arbitre des destin'ees des 'etats du continent, qu’il exige pour condition essentielle de la paix qu’il leur accorde, que tout les ports du continent soient ferm'es aux Anglais, et bient^ot la superbe Albion renoncera `a l’acte de navigation invent'e par Cromwell, et conformant ses principes `a ceux que la justice et l’humanit'e prescrivent `a toutes les nations polic'ees, elle se bornera `a jou"ir des avantages de sa position, de son industrie et de sa civilisation, sans s’opposer `a ce que les autres nations usent du m^eme privil`ege;
En exigeant une pareille mesure de la part des autres 'etats de l’Europe, l’Empereur ne feroit que leur bien; puisqu’ils n’en est aucun qui ne soit 'egalement tributaire de l’Angleterre, tant pour les objets en question, que pour une infinit'e d’autres; et alors colla tourneroit l’industrie de leur population de ce cot'e, et pourroit, en attendant qu’elle e^ut atteint la perfection n'ec'essaire, fournir un d'ebouch'e `a l’exc'edent de nos fil'es;
A cet effet les fileurs et tisseurs soussign'es d'eposent aux pieds du tr^one leurs respectueuses observations avec la confiance que la premier regard de l’Empereur, apr`es avoir r'egl'e le sort de ses illustres compagnons, se portera sur la partie industrieuse de ses peuples, qui en faisant des voeux pour la conservation de sa pr'ecieuse personne, ne cesse de concourir par ses laborieux travaux, au soulagement de la classe indigente et la prosp'erit'e du commerce et l’agriculture.
Fait `a Crest le 17-e f'evrier 1806.
(следуют
Vu pour legalisation des signatures des fileurs et tisseurs de Crest qui ont sign'e cy dernier.
Fait en mairie `a Crest le 19 f'evrier 1806.
Bellier.
VI
Нац. арх.
AF. IV — 1060, pi`ece n° 39.
28 f'evrier 1806.
A Sa Majest'e l’Empereur et Boi.
Sire!
Votre Majest'e `a bien voulu prendre en consid'eration les r'eclamations des fileurs et tisseurs francais, et d'ej`a Votre d'ecret du 22 f'evrier ranime nos esperances, daignez, Sire, en agr'eer l’hommage de notre respectueuse reconnaissence.
Oui, Sire, tout effray'es que nous soyons du droit impos'e `a l’introduction des cotons en laine, nous osons nous flatter, que l’ex'ecution stricte et s'ev`ere, des intentions salutaires du d'ecret, en debarassant l’industrie francaise du monopole de nos ennemis, rendra `a nos ateliers toute l’activit'e possible, et nous donnera les moyens de fournir aux manufactures de toiles peintes, des belles qualit'es, `a des prix mod'er'es, en quantit'e suffissante et m^eme au del`a de leurs besoins pour les amener `a regarder ainsi que nous, le d'ecret du 22 f'evrier comme un nouveau et important bienfait de Votre Majest'e.
Nous sommes, Sire, avec le plus profond respect, de Votre Majest'e Imp'eriale et Royale.
Les fid`eles serviteurs et sujets, Les fileurs du D'epartement de la Seine et environs.
Paris, le 28 f'evrier 1806.
(13
VII
Гамбургский гос. архив 1806 г.
Пачка: Aus der Akte Cl. I Lit. Pb. Vol. 8 d. Fasc. 17. Vol. 14: betr. Briefe von Colquhoun, kurz vor und seit Erneuerung der Blockade, 1806.
Secret and Confidential.
Observations on the facilities afforded by the merchants of Hamburgh in the purchase of British manufactures, East India goods and colonial produce during the late and the present war and on the advantages which will result to Great Britain and Ireland from the removal of the blockade of the river Elbe.
The free imperial city of Hamburgh has been for centuries past a great enterpot for merchandize intended for the consumption of the North of Europe; but it was not until the invasion of Holland by France during the last war, that this city became the center of exchange, and the grand depot of the chief part of the colonial produce, East India goods and British manufactures, destined for the consumption of all Europe.
The excellent constitution of the Bank of Hamburgh afforded great facilities to her merchants, and enabled them, with the assistance of their own extensive capitals, to establish a chain of correspondence with every commercial town in the different kingdoms and states in Europe, not even excepting Turkey, and from their connections thus formed, they have been accustomed for the last twelve years, to receive regular orders for merchandize of every description, chiefly imported from Great Britain, which notwithstanding every difficulty, which was opposed to their exertions, they circulated in Germany, France, Spain, Italy, Austria, Hungary, Poland and the Turkish dominions, in so much that for a succession of years their imports alone from Great Britain exceeded eight millions Sterl. annually.
After a certain period the chain of connection became so perfectly systematized, and their friends and correspondents were so numerous in every city, town, and village in Europe, that they were enabled by their assistance, stimulated by personal interest, to counteract all the exertions of the French governement, for the purpose of preventing the introduction of Britisch manufactures and other goods into the different countries. Where prohibitory edicts were attempted to be enforced, local influence obtained certificates in every quarter for a triffle, and thus did British manufactures and colonial produce and East India goods find their way to the remotest purchaser in spite of every obstacle.