Contes oss?tes en fran?ais
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Pendant ce temps, les fugitifs arriverent au bord du lac, et la fille du roi des djinns, qui avait un don magique, fit en sorte qu'ils se transforment en deux canards, un male et une femelle, et ils commencerent a s'ebattre dans le lac.
Les chasseurs se rendirent egalement sur les rives du lac, mais il n'y avait personne. Ils chercherent partout, mais ne trouverent rien, et ils ne firent pas attention aux canards.
Les chasseurs revinrent vers le roi des djinns. Il leur demanda:
– “Qu'est-ce que tu as ramene? Vous ne les avez pas rattrapes?”
– “Nous n'avons rien vu nulle part!” – Ils ont repondu. “Nous avons seulement remarque deux canards, un male et une femelle, dans un lac.”
Le roi des djinns est attriste:
– “J'ai oublie de vous prevenir, donc vous ne les avez pas reconnus. C'etait eux. Poursuivez-les, attrapez-les et amenez-les ici.”
La fille du roi des djinns avait le don de prophetie. Elle a dit au jeune homme:
– “Le pere nous a reconnus! Il y a une nouvelle poursuite apres nous, courons!”
Ils coururent, regarderent en arriere et virent au loin une poursuite derriere eux. La jeune fille a dit au jeune homme:
– “Nous ne pouvons pas courir plus loin. Je ferai apparaitre une eglise ici; l'un de nous deviendra pretre et l'autre diacre, et nous ne serons pas reconnus.”
Une eglise apparut et ils devinrent diacre et pretre.
Les poursuivants virent l'eglise et penserent que les fugitifs pouvaient s'y cacher. Mais ne voyant la que le pretre et le diacre qui accomplissaient le service divin, ils eurent honte de les interrompre et retournerent sur leurs pas. Sur le chemin du retour, ils chercherent partout les fugitifs, mais ne les trouverent nulle part; ils rentrerent donc chez eux.
Le roi des djinns demanda:
– “Les avez-vous trouves?”
Ils repondirent a nouveau:
– “Nous n'avons meme pas rencontre de gens du pays en chemin. A un endroit seulement, un pretre et un diacre celebraient le service divin dans une eglise, et nous n'avons vu personne d'autre.”
Le roi des djinns a dit:
– “C'etait eux, mais vous ne les avez pas reconnus. Maintenant, vous ne pourrez plus les trouver! Ma fille ne s'est pas reconnue! C'etait une coquine et elle s'est enfuie comme une coquine! On ne peut plus rien faire pour elle, laissons-les.”
La fille du roi des djinns s'apercut que la poursuite avait fait demi-tour et a dit a son mari:
– “Maintenant, allons-y sans crainte!”
Ils arriverent a sa maison. La vieille femme etait deja morte, mais sa maison au toit de chaume etait toujours la.
– “Voici notre maison pour toi!” – a dit le jeune homme a sa femme. “C'est ainsi que j'ai vecu pauvrement!”
Et sa femme a repondu:
– “La propriete est une question de temps. Ne t’inquiete pas pour cela.”
Elle a fait une demande a Dieu:
– “Qu'il y ait de grandes maisons a cet endroit avant le matin!”
Au matin, ils se reveillerent et virent de grandes maisons. La fille du roi des djinns reprit la parole:
– “Que ces maisons soient remplies d'ornements en or, selon les besoins! Qu'il y ait pour mon mari des vetements d'etoffes couteuses pour s'habiller de la tete aux pieds! Et qu'il y ait pour moi les plus beaux vetements de femme, avec deux equipes! Et elle demanda aussi: “Dieu, qu'il y ait une table sur toute la longueur de notre maison, remplie de nourriture et de boisson en abondance!”
Le mari et la femme s'asseyaient a table, mangeaient et discutaient sincerement de leur amour. Et ils ne s'admirent pas l'un l'autre. Puis elle a repete:
– “Qu'un garde se tienne a nos portes, afin que nous soyons debarrasses des visiteurs indolents.”
Ils ont donc vecu et vivent encore aujourd'hui.
Comme vous ne les avez pas vus, puissiez-vous ne pas voir d'autres malheurs, d'autres maladies, et que Dieu nous delivre de ce lieu en toute securite.
Le pauvre et le riche khan
Dans les temps anciens, un homme appela son fils et lui donna trois instructions: ne jamais accueillir d'orphelins dans sa maison, mais les soutenir en dehors de sa famille; ne jamais preter d'argent a quelqu'un de plus riche que soi; ne jamais reveler ses pensees les plus intimes a sa femme.
Lorsqu'il a donne ces instructions a son fils, il lui a demande de les respecter de maniere sacree, de ne les enfreindre en aucune facon, car leur violation mettrait le fils dans une situation difficile.
Le pere mourut bientot et le fils voulut experimenter dans sa vie la verite des instructions de son pere. Il prit des orphelins dans sa maison pour les elever. Puis il preta de l'argent au khan, qui etait plus riche que lui. Il garda bien les orphelins et ne les maltraita en rien.
A l'expiration du delai convenu, il demanda au khan de payer sa dette. Le khan se mit en colere, ordonna a ses serviteurs de le battre et le menaca:
– “De quel argent parles-tu? Si tu me rappelles encore une fois ta dette, un grand malheur s'abattra sur ta tete!”
En represailles, le pauvre homme en colere vola un troupeau de chevaux du khan et y placa son tamga. Mais il ne se contenta pas de cela. Pensant que cette vengeance n'etait pas suffisante pour le khan, il decida de lui enlever egalement son fils. C'est ce qu'il fit: il enleva son fils unique au khan et l'envoya etudier a l'ecole.
Le khan se mit a la recherche de son fils et de ses chevaux. Ses recherches furent vaines et il se tourna alors vers une sorciere pour lui demander de l'aide et des conseils: