Contes oss?tes en fran?ais
Шрифт:
Le fils de la sorciere commenca a faire le tour des gens, esperant trouver un homme bon parmi eux. Il entra dans une petite maison et trouva une veuve avec un garcon couche dans un berceau devant elle.
– “Tu n'as personne d'autre?” – a demande le fils de la sorciere.
– “Il n'y a personne d'autre que cet enfant et moi-meme”, – la veuve lui repondit.
L'enfant au berceau dechira ses bandages et se tourna vers le fils de la sorciere:
– “Je suis pret a repondre a tes souhaits!”
(Et ce garcon a ete indique a son fils par sa mere, la sorciere: “Il y a un jeune homme qui est ne la-bas, verifie-le!”). Le fils de la sorciere se rejouit et dit au garcon:
– “Que Dieu te donne des annees de vie! Tu es celui dont j'ai besoin, tu me seras utile.”
Le garcon s'habilla et dit:
– “Je sors de la maison!”
Le fils de la sorciere l'emmena, et ils se presenterent devant le peuple assemble. En chemin, le fils de la sorciere fit un marche avec le garcon:
– “Nous allons proceder de la maniere suivante: Je te chargerai d'un canon et je te tirerai au sommet de la tour. Tu pourras peut-etre la detruire. Il n'y a pas d'autre moyen.”
– “Tres bien!” – a dit le garcon. “C'est une bonne idee! Je suis d'accord; si j'arrive au sommet de la tour et que je m'y accroche, je la detruirai a coups de talons; mais si je tombe – tout est possible – alors tu seras sagace et tu ne me laisseras pas toucher le sol, ou ce sera ma mort.”
Il a egalement ajoute:
– “Quand tu me porteras, ne me mets pas a terre avant de m'avoir fait traverser les sept rivieres.”
Ils chargerent un canon avec le garcon et le tirerent au sommet de la tour. Le garcon y arriva, commenca a frapper du talon d'un cote ou de l'autre et detruisit ainsi la tour. Le fils de la sorciere le surveillait d'en bas et veillait a ce qu'il ne tombe pas de la. La tour se mit alors a trembler et le garcon en tomba. Le fils de la sorciere leva son ourlet, attrapa le garcon et commenca a le porter a travers les rivieres. Lorsque le fils de la sorciere lui fit traverser la deuxieme riviere, Sirdon, le mechant homme, apprit que si le garcon etait mis a terre, il mourrait et que la fille n'irait pas chez le fils de la sorciere.
Sirdon decida donc de le tromper. Pour que le fils de la sorciere ne le reconnaisse pas, Sirdon changea de vetements et prit une autre apparence.
Le fils de la sorciere avait deja porte le garcon sur la deuxieme riviere et sur la troisieme. Sirdon le devanca et lui dit:
– “Brave homme, ou l'emmenes-tu sinon? Il est deja mort, et la tour a deja ete detruite, et la fille passe par toi dans les mains de quelqu'un d'autre.”
Mais le fils de la sorciere ne le crut pas et emporta le garcon plus loin. Il lui fit traverser une autre riviere, la quatrieme. Il continua son chemin, portant le garcon qui etait tombe de la tour.
Pendant ce temps, Sirdon reprenait une autre apparence et devancait a nouveau le fils de la sorciere:
– “Laisse tomber l'homme mort!” – il lui a dit. “La fille te manquera!”
Le fils de la sorciere avait des doutes: c'etait peut-etre vrai. Mais il ne quitta pas l'enfant.
Lorsque le fils de la sorciere porta l'enfant sur la sixieme riviere, Sirdon, qui avait change d'apparence, le rattrapa a nouveau et lui dit:
– “Quel fou tu es, mon brave! Tu continus a porter un homme mort! La fille ira evidemment chez l'un des Nart, et tu n'auras plus rien!”
Cette fois, le fils de la sorciere crut Sirdon et s’est dit:
– “En effet, si on en arrive la, ou vais-je porter ce mort? Et je perds aussi une fille!”
Il posa le mort a terre et se retourna vers la tour.
C'est alors que le fils de la sorciere devina:
– “C'est la faute de Sirdon!” Et j'ai ruine le garcon et je n'ai rien accompli!”
Il revint, se tint devant le mort et pensa: “Que dois-je faire d'autre? L'emmener chez sa mere? Mais que dois-je lui dire?”
Soudain, il s'est souvenu:
– “Nous avons un fouet en feutre, laisse-moi l'essayer! Il est revenu et a raconte a sa mere ce qui s'etait passe.”
– “Je suis revenue pour le fouet en feutre”, – a-t-il dit a sa mere. “Sera-t-elle capable d'aider le garcon ou non?”
Sa mere lui dit:
– “Il faut l'essayer, l'emporter avec soi!”
Le fils de la sorciere prit le fouet de feutre avec lui et retourna en hate a l'endroit ou il avait laisse le mort. Arrive la, il frappa le mort plusieurs fois avec le fouet de feutre et dit:
– “Que Dieu fasse de toi ce que tu etais avant!”
Le garcon s'est leve et a dit:
– “Ouf, ouf, combien de temps j'ai dormi!”
Le fils de la sorciere lui raconta ce qui lui etait arrive. Le garcon dit au fils de la sorciere:
– “Si c'est le cas, fais-moi traverser deux autres rivieres, sinon mon cas sera mauvais.”
Le fils de la sorciere a pris le garcon et lui a fait traverser deux autres rivieres.
Pendant ce temps, Sirdon raconte aux Narts:
– “Je l'ai oblige a mettre le garcon par terre, et maintenant, s'il plait a Dieu, la fille sera a nous.”
Les Narts se sont rejouis et ont ete contents.
Le fils de la sorciere apparut alors avec le garcon et demanda aux Narts:
– “Qu'est-ce qui vous rend heureux, Narts? Qu'est-ce qui vous rend heureux?”
– “Qu'est-ce qui nous rend heureux? – a repondu les Narts. “Maintenant, nous aurons Verahan!”
– “Bon, d'accord”, – a dit le fils de la sorciere. “Voyons qui est le plus courageux d'entre nous.”
Le soir venu, l'aldar informa a nouveau le peuple:
– “Si quelqu'un veut encore tenter sa chance, qu'il vienne demain et apres-demain.”