Французский с Проспером Мериме. Кармен
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– Pour la derni`ere fois, m’'ecriai-je (в последний раз, – крикнул я; s’'ecrier – вскрикнуть, воскликнуть; crier – кричать), veux-tu rester avec moi (хочешь остаться со мной = останешься со мной)!
– Non! non! non! dit-elle en frappant du pied (нет! нет! нет! – сказала она, топая ногой).
Elle me dit:
– T’aimer encore, c’est impossible. Vivre avec toi, je ne le veux pas.
La fureur me poss'edait. Je tirai mon couteau. J’aurais voulu qu’elle e^ut peur et me demand^at gr^ace, mais cette femme 'etait un d'emon.
– Pour la derni`ere fois, m’'ecriai-je, veux-tu rester avec moi!
– Non! non! non! dit-elle en frappant du pied.
Et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donn'ee (и
Je la frappai deux fois (я ударил ее два раза). C’'etait le couteau du Borgne (это был нож Кривого) que j’avais pris, ayant cass'e le mien (который я взял, сломав свой). Elle tomba au second coup sans crier (она упала от второго удара, не крикнув). Je crois voir encore son grand oeil noir me regarder fixement (мне кажется, что я еще вижу = я как сейчас вижу ее большой черный глаз, который пристально на меня смотрит); puis il devint trouble et se ferma (потом он помутнел и закрылся; trouble – мутный, тусклый). Je restai an'eanti une bonne heure devant ce cadavre (я целый час просидел, подавленный, возле этого трупа; rester – оставаться; an'eantir – уничтожать; подавлять; n'eant, m – небытие, ничто). Puis, je me rappelai que Carmen m’avait dit souvent (потом я вспомнил, что Кармен мне часто говорила) qu’elle aimerait `a ^etre enterr'ee dans un bois (что она хотела бы быть похороненной в лесу; enterrer – хоронить; погребать; terre, f – земля). Je lui creusai une fosse avec mon couteau (я вырыл ей яму ножом; creuser – копать; рыть; creux – полый), et je l’y d'eposai (и положил ее туда; d'eposer – снимать, слагать с себя; класть, помещать).
Et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donn'ee, et la jeta dans les broussailles.
Je la frappai deux fois. C’'etait le couteau du Borgne que j’avais pris, ayant cass'e le mien. Elle tomba au second coup sans crier. Je crois voir encore son grand oeil noir me regarder fixement; puis il devint trouble et se ferma. Je restai an'eanti une bonne heure devant ce cadavre. Puis, je me rappelai que Carmen m’avait dit souvent qu’elle aimerait `a ^etre enterr'ee dans un bois. Je lui creusai une fosse avec mon couteau, et je l’y d'eposai.
Je cherchai longtemps sa bague et je la trouvai `a la fin (я
Je cherchai longtemps sa bague et je la trouvai `a la fin. Je la mis dans la fosse aupr`es d’elle avec une petite croix. Peut-^etre ai-je eu tort. Ensuite je montai sur mon cheval, je galopai jusqu’`a Cordoue, et au premier corps de garde je me fis conna^itre. J’ai dit que j’avais tu'e Carmen; mais je n’ai pas voulu dire o`u 'etait son corps. L’ermite 'etait un saint homme. Il a pri'e pour elle. Il a dit une messe pour son ^ame… Pauvre enfant! Ce sont les Cal'es qui sont coupables pour l’avoir 'elev'ee ainsi.