Сочинения в двенадцати томах. Том 3
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3°. Dans le commerce des licences auquel on s’est livr'e avec empressement. D’abord il n’a port'e que sur un petit nombre de marchandises, la concurrence `a l’achat en a rapidement 'el'ev'es les prix et il en est arriv'e en France fort audel`a des besoins de la consommation. Il en est r'esult'e m'evente, baisse dans les prix et pertes, les potasses, les soudes, les bois de teinture paralysent ainsi des sommes importantes, qui de plusieurs ann'ees ne sauroient ^etre r'ealis'ees.
4°. Dans la forte et subite 'el'evation du tarif des douanes, faite par les d'ecrets du 5 Ao^ut et 12 Sept-bre; elle a soumis le commerce `a des avances inattendues qui exc'edent ses forces; d’autant plus que les somme» qu’elles employent passant directement dans les coffres du Gouvernement, sont, au moins pour le moment retir'ees de la circulation, et rench'erissant les marchandises, diminuent leur consommation. Ainsi les moyens du commerce sont diminu'es, tandis que ses charges sont augment'ees.
5°. Il faut en dire autant des contributions extraordinaires exig'ees en Hollande, en Allemagne et des confiscations dont les ventes de Bayonne, Anvers, Paris ont 'et'e les suites. Ce sont des moyens ott'es au commerce, tandis que ses d^etes en augmentent.
6°. Dans l’instabilit'e du r'egime des Douanes. Il r'epand dans le commerce l’irr'esolution et la crainte. Aucune op'eration ne peut ^etre calcul'ee avec la confiance que quand elle sera ex'ecut'ee elle sera soumise `a la m^eme l'egislation sous laquelle elle aura 'et'e entreprise. Ainsi la pr'evoyance qui fait l’art et l’utilit'e du commerce n’existe plus, elle est remplac'es par la crainte, et le n'egociant le plus sage priv'e de confiance en lui m^eme n’ose plus en accorder, ni en demander. Cependant sans confiance il ne peut exister de commerce r'eel, qui fournit `a l’avance aux besoins qu’il pr'evoit, jamais les moyens effectifs du commerce n’ont suffi `a ces approvisionnements anticip'es, le cr'edit y supl'eoit. Mais quand les moyens r'eels et ceux de confiance disparaissent, la perspective qui reste est p'enible `a consid'erer.
Cet 'etat de choses est d’autant plus f^acheux qu’il ne sauroit ^etre chang'e subitement sans occasionner encore une terrible secousse dans le commerce. C’est un corps 'epuis'e sur lequel tout rem`ede `a grand effet seroit mortel.
J’esp`ere que Votre Excellence, ne verra dans ces r'eflexions que le z`ele pour le bien public qui me les dicte et le d'esir de concourir au but bienfaisant qui la dirige constament.
Je suis avec un profond respect, Monseigneur, De Votre Excellence le tr`es humble et tr`es-ob'eissant serviteur.
Martin fils d’Andr'e. Vice-Pr'esident du Conseil G-al du commerce.
Paris, le 22 D'ecembre 1810.
XVII
Нац.
F12 1621b (1811)
Рафинадные заводы в Империи (сырье — тростниковый сахар, свеклосахарные заводы не посчитаны)
XVIII
Нац. арх.
F12 1621b (1811)
Металлургия и добыча руды в Империи Наполеона
Substances min'erales Mines, usines `a fer et fer en barres
Substances min'erales Mines, usines `a fer et fer en barres
Число предприятий — 1400; число рабочих — 160 тысяч человек, товару добывается из рудников и обрабатывается на заводах и в мастерских на 108 миллионов франков в год.
XIX
Нац. арх.
F12 1589.
14 сентября 1811 г.
M'emoire sur le commerce, les fabriques, l’instruction publique et l’'etat statistique de la ville de Leide adress'e par le maire de la ville de Leide `a M. le sous-pr'efet de l’arrondissement `a la Haye.
Leide, ce 14 septembre 1811.
(Пункты; 2, 3 и 4).
La ville de Leide n’a jamais pu ^etre dite ville commercante, ses richesses ont consist'ees en ses fabriques et manufactures, dont il se faisait un d'ebit tr`es consid'erable chez l’'etranger. Avant la derni`ere guerre on comptait encore ici au del`a de vingt fabriques de draps; au del`a de vingt-neuf autres fabriques en laine, comme de serge de cadix, de cordelas, etc… les fabriques de tissus m'elang'es, soit de coton et de laine, soit de lin et de laine, n’'etaient pas moins florissantes, ils s’en trouvaient bien au del`a de dix; pour des tissus en simple soie on trouvait 3 ou 4 m'etiers; vu la grande quantit'e de fabriques de draps on concoit ais'ement que le nombre des teinturleries 'etait en proportion aussi tr`es consid'erable, on en 'evaluait le nombre `a quatorze; il y avait aussi 3 chapelleries, 10 tanneries et 3 corroyeries. Dans ce temps on distillait aussi beaucoup de liqueurs, il se trouvait dans cette ville vingt-trois brasseries, six brulleries, etc….
De toutes les villes de Hollande, Leide a peut-^etre souffert le plus depuis quelques temps; plusieurs causes semblent concourir `a ruiner ses fabriques. La guerre ayant suspendu la navigation, toute exportation aux grandes et petites Indes, au Levant et en g'en'eral toute exportation par mer a cess'ee. La difficult'e de se procurer les mati`eres premi`eres, les entraves de la Douane, enfin l’importation des manufactures allemandes, toutes ces causes sont tr`es nuisibles aux fabriques leur ruine entra^ine aussi avec elle n'ecessairement la d'ecadence de la ville; non seulement ses richesses sont perdues, mais sa population est extr'ement diminu'ee, un grand nombre d’ouvriers qui pourvoyaient autrefois honn^etement `a leur subsistance ne peuvent plus trouver de l’ouvrage; de l`a un grand nombre a quitt'e la ville, les autres sont rest'es `a la charge des hospices de charit'e et des bureaux de bienfaisance. On pourra juger combien les fabriques sont d'echues en confrontant le nombre des fabriques avant la guerre actuelle, avec les fabriques qui se trouvent pr'esentement ici… Les fabriques de draps sont r'eduites `a cinq, les teintureries `a quatre, celles de tissus de coton et de laine, ou de lin et de laine `a huit.
Les fabriquants de ces 'etoffes en ont encore pour plus de 600.000 francs dans leurs magasins; on attribue la stagnation de ces fabriques aux entraves des droits, des passeports, certificats, etc… Les m'etiers de simple soie qui se trouvaient ici ont cess'e enti`erement. — On compte encore ici 9 tanneries, 3 corroyeries, 2 chapeleries, cependant elles sont peu florissantes vu la difficult'e de se procurer les mati`eres premi`eres, qui viennent de l’'etranger et les entraves qu’on met `a l’exportation, mais rien n’a subi une plus grande diminution que les brasseries et les br^uleries; les brasseries sont r'eduites de 23 `a 2; les br^uleries de 6 `a deux. On attribue princte paiement la d'ecadence des brasseries aux importations des bi`eres 'etrang`eres, `a la difficult'e d’en envoyer ailleurs et au d'ecroissement de la population.
Quelque funeste qu’ait 'et'e la guerre dans ses suites pour Leide, on doit cependant convenir qu’elle a servi `a r'eveiller l’industrie, la prohibition de manufactures anglaises a engag'e plusieurs fabriquants `a faire diff'erents essais, on a r'eussi `a faire des 'etoffes connues sous le nom de cal-mucs, de camelots, de flanelle, etc. qui rivalisent avec les 'etoffes anglaises. Il serait `a souhaiter qu’on put rendre plus difficile l’importation de ce genre d’'etoffes, qui nous viennent aussi d’Allemagne.
D’apr`es les consid'erations 'enonc'ees ci-dessus, il est clair que les voeux sont, qu’une paix g'en'erale procure une navigation et un commerce libre dans toutes les parties du monde. Cependant jusqu’`a l’heureuse 'epoque o`u Sa Majest'e daignera l’accorder aux ennemis, il y aurait encore plusieurs moyens d’encourager l’industrie et de rendre `a cette ville une partie de son ancien 'eclat; ce qu’on d'esire surtout, c’est d’^etre r'euni totalement `a la France, d’avoir les m^emes avantages que les autres sujets de Sa Majest'e; qu’on puisse jouir d’une circulation libre de toutes entraves, dans tontes l’'etendue de l’Empire, afin qu’on puisse se procurer plus ais'ement les mati`eres premi`eres indig`enes et r'epandre et transporter nos manufactures dans l’Empire. Il y aurait aussi un grand avantage pour cette ville en facilitant les exportations chez l’'etranger, sur le continent, et en emp^echant s'ev`erement qu’on import^at des manufactures, fabriqu'ees chez l’'etranger.