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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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Seul d'esormais dans son appartement, 'etendu de tout son long sur le canap'e-lit, Juve pr^eta l’oreille.

Soudain, il tressaillit. Un bruit. La porte communiquant avec son cabinet de travail, au milieu duquel il se trouvait, s’entreb^aillait doucement. Juve tournait le dos `a cette porte. Il devinait, mais ne pouvait apercevoir le visiteur.

Celui-ci s’approcha lentement. Son pas lourd fit craquer les lames du plancher. Juve ne broncha pas, ne fit pas un mouvement et ce fut simplement lorsque l’arrivant eut p'en'etr'e au milieu de la pi`ece, qu’il eut contourn'e le lit de Juve et se fut plac'e `a son chevet, que le policier, le fixant les yeux dans les yeux, prononca le nom terrible :

— Fant^omas.

Le bandit 'etait sans cagoule, envelopp'e dans un vaste manteau noir dont les plis flottaient autour de ses 'epaules et d'erobaient `a la vue les lignes robustes et souples de son corps.

Fant^omas, cependant, prit enfin la parole :

— Vous connaissiez donc le rendez-vous ? demanda-t-il, vous saviez que j’allais venir `a votre domicile ce soir `a cinq heures ?

— Oui, fit Juve, je vous ferai toutefois remarquer que vous ^etes en avance, car il est moins dix.

— Cela nous donnera plus de temps.

— Avons-nous quelque chose `a nous dire ?

— Pourquoi pas ? Nous avons rarement l’occasion de nous rencontrer. Nous pouvons nous entendre. Vous tiendrez les promesses de votre ami Fandor, n’est-ce pas ?

— Nullement. J’ai fait arr^eter Fandor pour qu’il ne puisse rien tenir. Je n’ai pas l’intention de vous donner ce qu’il vous a promis, ce que je lui ai refus'e.

— Vous ne me remettrez pas les papiers d’H'el`ene ?

— Non.

— 'Ecoutez, dit Fant^omas, qui s’efforcait de demeurer calme malgr'e la col`ere qui grondait en lui, je crois que, dans la circonstance, vous ^etes oblig'e de reconna^itre que j’ai agi avec Fandor et avec vous comme un adversaire loyal. Souvenez-vous que j’ai 'epargn'e votre ami, Juve, alors qu’il 'etait en mon pouvoir ?

— Vous l’avez 'epargn'e, Fant^omas, parce que vous aimez votre fille et que vous n’avez pas os'e tuer Fandor `a cause d’elle. Vous avez eu peur d’H'el`ene, et voil`a tout.

— Juve…

— Taisez-vous. Vous ^etes un criminel, un monstre. Je ne discute pas avec des ^etres de votre esp`ece.

— Vous ^etes `a ma merci.

— Possible, mais moi, Fant^omas, je vous mets en 'etat d’arrestation.

Le bandit 'eclata de rire.

— Vous riez, mais vous avez peur, Fant^omas ! Peur d’^etre pris dans une sourici`ere comme un rat, comme une b^ete malfaisante que vous ^etes ! Rassurez-vous. Juve, lorsqu’il accepte un rendez-vous, ne se fait garder par personne. J’ai d'ecid'e de vous mettre en 'etat d’arrestation, vous ^etes seul ici et mon prisonnier.

— Votre prisonnier ? `a la condition que vous me preniez ?

— 'Evidemment.

— Je puis vous tuer. Je vous tuerai dans un instant. Il me suffira d’un geste de mon index.

— En effet.

Fant^omas braquait sur Juve le canon de son revolver.

— Et vous ne tremblez pas, Juve ?

— Depuis quand, Fant^omas, vos menaces me font-elles peur ?

— Je vais vous tuer.

— Non, fit Juve, vous ne me tuerez pas. Vous avez besoin de savoir, auparavant, o`u se trouvent les papiers de votre fille.

— C’est vrai, vous me tenez encore.

— Vous voyez bien.

— Voyons, reprit le bandit d’un ton plus doux, ^etes-vous dispos'e `a me les rendre ?

— Jamais.

— Je les prendrai donc de force, gronda le bandit.

— Essayez.

— O`u sont-ils ?

— Ils sont sur ma poitrine, venez donc les chercher.

De sa main gauche Fant^omas, d'ecid'e `a tout, 'ecarta la chemise de Juve, et le bandit remarqua que le policier portait `a m^eme la peau, une ceinture `a poches. Toutefois le bandit h'esitait.

— ^Etes-vous donc si poltron que vous n’osiez toucher le corps d’un paralytique ? Croyez-vous par hasard que cette ceinture contient quelque arme secr`ete ? Non, Fant^omas, ne m’abaissez pas `a votre niveau. Je ne suis pas de ceux qui, pour assassiner l^achement, emploient un chapeau-poignard. Je suis loyal, moi. Je vous dis simplement : Fant^omas, prenez garde.

— Allons, allons, donnez-moi les papiers de ma fille.

— Prenez-les, Fant^omas.

Le bandit, une seconde, h'esita, puis r'esolument, l^achant son arme, qui tomba `a terre avec un bruit sourd, il se pr'ecipita sur Juve, s’efforca de d'efaire la ceinture attach'ee autour de la poitrine de son adversaire.

Mais soudain un cri, un r^ale 'epouvantable. Fant^omas l^acha prise. Ses deux bras s’'ecart`erent, son corps pench'e sur celui de Juve, se redressa brusquement, puis retomba en arri`ere. Plus vif que la pens'ee, Juve, au moment o`u Fant^omas s’'etait pench'e sur lui l’avait pris `a la gorge, serr'e des deux mains et le policier 'etranglait Fant^omas. Juve le maintenait toujours, lui comprimant la gorge, jusqu’`a ce qu’il perd^it conscience.

— Enfin, enfin, ce moment tant souhait'e est arriv'e. Je vous tiens, Fant^omas. Voil`a six mois, six longs mois que je joue la com'edie de la paralysie, que je me condamne devant tout le monde `a l’immobilit'e absolue. Ah, vous avez 'et'e dupe comme les autres ? Vous avez cru que Juve 'etait fini ? R'eduit `a rien ? `a l’'etat de momie, de cadavre ? Pas encore, Fant^omas. Et si j’ai la vigueur voulue pour vous maintenir, pour vous tenir ainsi terrass'e, un genou sur la poitrine, et les doigts serr'es autour de la gorge, c’est parce que, lorsque j’'etais seul, j’ai suivi un entra^inement minutieux, rigoureux. Je me suis fait des bras, des muscles, des biceps. Jugez-en plut^ot.

Fant^omas suffoqu'e, 'evanoui, `a demi-mort, n’entendait rien. Juve, cependant, avec une agilit'e surprenante, ne se contenta pas d’avoir terrass'e momentan'ement le bandit. Il prit les liens dissimul'es sous son matelas, il attacha Fant^omas, lui ligota les mains, les pieds, les bras, le ficelant `a terre, rendant tout mouvement impossible, puis, satisfait, il regarda son oeuvre.

Peu `a peu, cependant, le bandit revenait `a lui. Il respira profond'ement, ses paupi`eres vacill`erent, puis, s’ouvrirent ses yeux inject'es de sang regard`erent autour d’eux, ils eurent une expression affreuse en s’arr^etant sur Juve :

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