Чтение онлайн

на главную

Жанры

La gu?pe rouge (Красная оса)
Шрифт:

H'el`ene avait entendu ce d'ebut de conversation et pr^eta l’oreille pour essayer de percevoir encore quelques phrases, mais l’Italien et la Circassienne, sans doute, avaient des raisons majeures pour ne pas ^etre entendus, car ils s’'eclips`erent sit^ot apr`es.

Ils vont certainement faire un mauvais coup, pensa H'el`ene qui murmurait : « Henri Faramont, le b^atonnier, mais c’est le d'efenseur de mon p`ere. Non, je ne veux pas, c’est impossible, il ne faut pas qu’il lui arrive malheur. Qui sait ? Cet Italien est capable de tout. »

Pauvre H'el`ene, ballott'ee au gr'e des aventures. Non seulement il lui fallait veiller sur sa propre vie, mais encore, autour d’elle, gravitaient des ^etres qu’elle devait prot'eger comme son effroyable p`ere. Sans cesse, elle 'etait `a l’aff^ut des moindres incidents, des moindres 'ev'enements pour pouvoir emp^echer combien de catastrophes ? Alors qu’elle venait de d^iner ainsi, tranquillement, avec Bouzille en qui elle avait la plus enti`ere confiance, elle apprenait ainsi soudain le nom de l’avocat de son p`ere, et du m^eme coup elle surprenait les projets, `a coup s^ur criminels, qu’on ourdissait contre le b^atonnier. Incroyable, vraiment !

H'el`ene se leva de table et apercut, entrant dans le cabaret, une m'eg`ere sordide et repoussante : la m`ere Toulouche.

— Pourvu qu’elle ne me voie point, pensait H'el`ene qui, rapidement, se s'epara de Bouzille l'eg`erement ivre. La jeune fille gagna la rue. Il 'etait environ dix heures du soir lorsqu’elle sortit du Cabaret des Raccourcis. Profond'ement absorb'ee par ses pens'ees, elle se dirigea lentement vers la rue Ravignan o`u elle occupait un petit logement.

Montmartre 'etait d'esert `a cette heure-l`a, mais soudain H'el`ene tressaillit ; derri`ere elle se trouvaient deux individus qu’elle croyait bien avoir remarqu'es dans le cabaret. Les apostrophant avec une violence peu naturelle chez une femme comme elle, H'el`ene leur ordonna soudain :

— Allez-vous-en, ne restez pas ainsi sur mes traces !

— Quoi, r'epondit l’un d’eux, on n’est donc pas libre de marcher dans la rue ?

H'el`ene ne r'epliqua pas, mais, sortant de son corsage un revolver, elle le braqua dans la direction des individus.

— Demi-tour, ordonna-t-elle vivement, ou je tire.

Apr`es quoi, elle reprit sa marche et gagna la rue Ravignan.

Les deux individus, deux apaches, avaient, rien qu’`a la vue du revolver, tourn'e les talons. Toutefois, ils semblaient fort heureux de ce qui venait de leur arriver.

— Eh bien, mon vieux Bedeau, fit l’un, tu l’as reconnue ? Tu es s^ur que c’est elle ?

— Probable, B'eb'e. Je te l’avais d’ailleurs d'ej`a dit dans la taule du bistrot. Y a pas deux femmes au monde pour avoir cette facon de vous regarder. On dirait les mirettes d’un juge d’instruction.

— Enfin, c’est toujours ca et nous savons o`u est la fille de Fant^omas.

— Oui, dit le Bedeau en riant, on s’en fout de cavaler derri`ere elle, on sait o`u l’oiseau perche, et si jamais on a besoin de le d'enicher, la chasse sera facile.

5 – LES RENCONTRES

Encore 'emue de la rencontre qu’elle venait de faire, H'el`ene, qui avait press'e le pas, s’arr^eta stup'efaite au seuil de son domicile.

Devant elle se dressait la silhouette d’une femme, jeune, 'el'egante, `a la toilette tapageuse : Sarah Gordon.

— Enfin ! dit l’Am'ericaine, cependant que dans ses yeux brillait un 'eclair de triomphe.

— Que voulez-vous de moi ? Comment se fait-il que vous soyez ici ?

— Que vous importe ? J’ai simplement besoin de vous parler. Oserez-vous me recevoir chez vous ?

— Suivez-moi.

Quelques instants plus tard, les deux femmes 'etaient dans la modeste demeure de la fille de Fant^omas.

C’'etait un appartement 'etriqu'e, petit, compos'e de deux pi`eces qu’H'el`ene avait lou'ees meubl'ees, et dans lesquelles s’affirmait nettement le mauvais go^ut banal d’un logeur qui visait `a l’'economie. L’Am'ericaine croisa les bras et fixant H'el`ene de son regard soupconneux charg'e de col`ere, elle interrogea :

— Oserez-vous me soutenir encore, mademoiselle, que vous ^etes la ma^itresse de Dick ?

H'el`ene avait donn'e sa parole, et il lui 'etait impossible de rompre le pacte myst'erieux qu’elle avait conclu avec Dick. Sans regarder son interlocutrice, courbant les 'epaules et baissant les yeux, la jeune fille d'eclara :

— Dick est mon amant.

— Vous ^etes odieuse, mademoiselle, d’avouer semblable chose devant moi. Moi qui suis aim'ee de Dick, moi qui l’aime.

— Je n’y puis rien, les faits sont l`a indiscutables, et le pass'e ne nous appartient ni `a l’une ni `a l’autre.

— Mademoiselle, aimez-vous Dick ?

Cette fois, `a cette question, H'el`ene pouvait r'epondre honn^etement :

— Non, dit-elle de la facon la plus cat'egorique.

Sarah soupira profond'ement :

— Alors pourquoi ^etes-vous sa ma^itresse ?

— Parce que… parce que cela est, voil`a tout.

— Vous ^etes la ma^itresse de Dick et vous ne l’aimez point ? Alors, je vous en prie, promettez-m6i de le quitter, promettez-moi que vous ne serez d'esormais plus rien pour lui. Si vous saviez combien je suis 'eprise. Tenez, je vous avais dit, l’autre jour, que j’'etais d'ecid'ee `a retourner en Am'erique, `a partir avec ou sans lui, eh bien, j’y ai renonc'e. Je n’ai pas pu le faire, je suis rest'ee, l^achement.

H'el`ene, cependant, se sentait peu `a peu gagn'ee par la douleur tr`es sinc`ere de cette malheureuse, `a qui la richesse n’apportait 'evidemment pas le bonheur. Et elle faillit lui avouer qu’elle 'etait toute pr^ete `a acc'eder `a ses d'esirs. Elle aussi ne demandait qu’une chose, c’'etait de ne plus jamais voir Dick, de ne plus le rencontrer. Mais elle se souvenait du serment terrible qu’elle avait fait, quinze jours auparavant, lorsqu’elle 'etait en t^ete `a t^ete avec ce myst'erieux personnage. Et puis, un doute lui venait. Comment Sarah Gordon se trouvait-elle chez elle ? Qui avait pu lui communiquer son adresse ? Quelle 'etait la nouvelle machination que l’on ourdissait contre elle ? Et, r'esolue d'esormais `a ne rien modifier aux promesses qu’elle avait faites, H'el`ene, dissimulant ses v'eritables intentions, d'eclara :

Популярные книги

Невеста напрокат

Завгородняя Анна Александровна
Любовные романы:
любовно-фантастические романы
6.20
рейтинг книги
Невеста напрокат

Измена. Свадьба дракона

Белова Екатерина
Любовные романы:
любовно-фантастические романы
эро литература
5.00
рейтинг книги
Измена. Свадьба дракона

Маршал Советского Союза. Трилогия

Ланцов Михаил Алексеевич
Маршал Советского Союза
Фантастика:
альтернативная история
8.37
рейтинг книги
Маршал Советского Союза. Трилогия

Невеста вне отбора

Самсонова Наталья
Любовные романы:
любовно-фантастические романы
7.33
рейтинг книги
Невеста вне отбора

Игра со смертью

Семенов Павел
6. Пробуждение Системы
Фантастика:
боевая фантастика
постапокалипсис
5.00
рейтинг книги
Игра со смертью

Возвышение Меркурия. Книга 3

Кронос Александр
3. Меркурий
Фантастика:
попаданцы
аниме
5.00
рейтинг книги
Возвышение Меркурия. Книга 3

Мастер Разума IV

Кронос Александр
4. Мастер Разума
Фантастика:
боевая фантастика
попаданцы
аниме
5.00
рейтинг книги
Мастер Разума IV

Черное и белое

Ромов Дмитрий
11. Цеховик
Фантастика:
попаданцы
альтернативная история
5.00
рейтинг книги
Черное и белое

Курсант: назад в СССР 2

Дамиров Рафаэль
2. Курсант
Фантастика:
попаданцы
альтернативная история
6.33
рейтинг книги
Курсант: назад в СССР 2

Кровь на эполетах

Дроздов Анатолий Федорович
3. Штуцер и тесак
Фантастика:
альтернативная история
7.60
рейтинг книги
Кровь на эполетах

Шлейф сандала

Лерн Анна
Фантастика:
фэнтези
6.00
рейтинг книги
Шлейф сандала

Сердце Дракона. Том 10

Клеванский Кирилл Сергеевич
10. Сердце дракона
Фантастика:
фэнтези
героическая фантастика
боевая фантастика
7.14
рейтинг книги
Сердце Дракона. Том 10

Ученик. Том 2

Губарев Алексей
2. Тай Фун
Фантастика:
фэнтези
героическая фантастика
боевая фантастика
5.00
рейтинг книги
Ученик. Том 2

Осторожно! Маша!

Юнина Наталья
Любовные романы:
современные любовные романы
6.94
рейтинг книги
Осторожно! Маша!