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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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— Pour parler d’autre chose, il faudra ^etre exacts chez Martel.

— Oh, je serai l`a. Le temps d’aller chercher cette feuille de papier dont a besoin Prosper et je me rends directement avenue Niel.

— Je vous y retrouverai, dit Nalorgne.

Les deux associ'es allaient se quitter. Au moment de partir, Nalorgne mit la main sur l’'epaule de P'erouzin :

— Mon cher, que pensez-vous des affaires de Prosper ? Elles m’ont l’air douteuses.

— Vous passez votre temps `a soupconner les gens, Nalorgne. Apr`es tout, qu’est-ce qu’on risque ? Prosper est un ami. Il nous demande de lui rendre service, il nous donne vingt-cinq louis. Alors.

— S^urement. Mais je me m'efie quand m^eme.

***

Baptiste, domestique snob et physionomiste, n’avait pas fait entrer Nalorgne et P'erouzin dans le salon de son ma^itre. Les deux associ'es, cependant, s’'etaient annonc'es comme « g'erants » de l’appartement occup'e avenue Niel par M. Herv'e Martel.

G'erants ? c’'etait 'evidemment quelque chose. N'eanmoins, Baptiste n’avait pas cru devoir faire `a ces personnages, les honneurs de la pi`ece r'eserv'ee aux visiteurs de marque.

Soudain, le bruit de l’ascenseur. Une porte claqua, le courtier p'en'etra en coup de vent, le col de son pardessus relev'e, le chapeau sur la t^ete :

— Veuillez me suivre, messieurs.

Et il p'en'etra dans son cabinet de travail.

— Qu’est-ce que vous sentez ? demanda le courtier aux g'erants.

— Mon Dieu, fit Nalorgne, pour ne pas se compromettre.

— Ca sent le tabac, dit P'erouzin.

— Il ne s’agit pas de cela. Je vous demande ce que vous 'eprouvez en entrant ici dans cette pi`ece ? chaud ? froid ? Qu’en pensez-vous ?

— On 'etouffe dit P'erouzin, sanguin qui r^evait grand air et fen^etres ouvertes.

Cependant, le grand et maigre Nalorgne avait d'eclar'e :

— On g`ele, dit Nalorgne, homme maigre et frileux.

— Vous voil`a parfaitement d’accord `a ce que je vois, et votre opinion n’a aucune importance. Il fait froid ici. D’ailleurs, la chemin'ee ne marche pas. Vous ^etes charg'es de vous occuper de tous les d'etails mat'eriels de mon appartement, puisque c’est vous qui m’avez fait louer ici, d'ebrouillez-vous donc pour que la chemin'ee marche, et que je n’aie plus d’ennuis.

— C’est que nous ne sommes pas architectes.

M. Herv'e Martel froncait le sourcil et Nalorgne, pr'evenant par son interruption la gaffe probable de son associ'e, d'eclara :

— Nous allons en parler au propri'etaire, mais je vois ce que c’est : c’est le tirage qui ne marche pas, la chemin'ee tire mal, c’est un d'etail insignifiant, nous ferons le n'ecessaire.

Puis, feignant d’^etre un homme tr`es occup'e, et sans tenir compte des signes que lui faisait son associ'e qui r'eprouvait un tel bluff, Nalorgne, tirant sa montre, s’exclamait :

— Mon Dieu qu’il est tard, et nous avons encore cinq ou six clients `a voir avant le d^iner. Vous n’avez plus rien `a nous dire ?

— Non, fit d’un ton bourru le courtier, du moment que vous allez faire arranger la chemin'ee, c’est l’essentiel.

Nalorgne poussait son associ'e vers la porte, mais soudain, comme ils en franchissaient le seuil, Herv'e Martel les rappelait :

— Messieurs ?

— Qu’y a-t-il ?

Ils revinrent sur leurs pas, Herv'e Martel s’en fut fermer lui-m^eme la porte qui faisait communiquer son cabinet avec la galerie. Il abaissa m^eme une porti`ere, puis revenant aupr`es des deux associ'es, il leur demanda :

— Avant d’^etre dans les affaires, messieurs, vous 'etiez, dans la police, si je ne me trompe ?

— Pardon, nous 'etions inspecteurs g'en'eraux de la S^uret'e g'en'erale de Monaco.

— Je me le rappelle, en effet, fit le courtier d’assurances. Vos silhouettes m’'etaient famili`eres, ces derniers hivers, lorsque j’allais dans les salles de la roulette `a Monte-Carlo. Bien. Exercez-vous toujours ce… m'etier ?

— Nous faisons, en effet, d'eclara-t-il, des enqu^etes discr`etes, des recherches, dans l’int'er^et des familles. Naturellement nous ne travaillons pas pour tout le monde. Mais lorsqu’il s’agit d’un client, d’un client important bien entendu…

— En somme, interrompit Herv'e Martel, vous seriez dispos'es ?

Nalorgne cligna de l’oeil, hochait la t^ete :

— Nous sommes `a votre enti`ere disposition.

Tant et si bien que le courtier leur raconta la disparition des dix milles francs de titres, la dactylo qui avait vu le paquet, l’ancien cocher Prosper qui 'etait entr'e et sorti.

— Tout cela, dit P'erouzin, est extr^emement grave.

— Grave, peut-^etre. En tout cas l’aventure est compliqu'ee.

— Plus que vous ne le croyez, poursuivit Herv'e Martel. J’oubliais de vous dire qu’`a un moment donn'e, nous avons entendu, M lle H'el`ene, la dactylographe, et moi, comme un profond soupir. J’ai m^eme plaisant'e `a ce propos, M lle H'el`ene, lui demandant si elle avait des peines de coeur. Or elle n’avait pouss'e aucun soupir.

— Voil`a, fit Nalorgne, qui est 'etrange.

— Extraordinaire, dit P'erouzin.

— N’est-ce pas, messieurs, fit le courtier. Pour ma part, je vous avoue que je ne comprends pas, mais l`a pas du tout. Je ne sais qu’une chose malheureusement, c’est que mes titres ont disparu et que je voudrais bien les retrouver.

— Et vous voulez nous charger de faire une enqu^ete ?

— Ma foi, d'eclara franchement Herv'e Martel, telle est en effet mon intention, mais vous comprenez comme c’est d'elicat. Je ne tiens pas du tout `a ce que la chose s’'ebruite. Il s’agit l`a d’une aventure d'esagr'eable qui s’est pass'ee chez moi. T^achez donc de faire la lumi`ere, mais avec tact et discr'etion. Si je ne m’adresse pas `a la Pr'efecture de Police, c’est pr'ecis'ement pour 'eviter `a ceux qui m’entourent, les brutalit'es de ces messieurs du quai des Orf`evres. Attention, n’est-ce pas, et du tact. Tenez, il y a aussi mon valet de chambre, le vieux Baptiste, qui depuis vingt ans est dans la famille. Bien entendu, je ne l’accuse pas. Mais enfin, l’enqu^ete vous regarde. Agissez, et `a bient^ot.

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