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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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— Je ne d'esire pas me marier, Monsieur. Mais j’aurais peut-^etre `a vous demander aide et conseils. Vous vous chargez de rechercher les personnes, n’est-ce pas ?

— Parfaitement. Vous d'esirez retrouver ?

— Je serais heureuse d’avoir l’adresse d’un journaliste r'edacteur `a La Capitale. M. J'er^ome Fandor.

***

Pour la troisi`eme fois la sonnette tinta.

— Bigre, murmura P'erouzin, encore un client ?

P'erouzin se trompait. Un homme lui tendait un papier :

— Le terme, fit-il, deux cent soixante quinze francs, messieurs.

— Oh, ce n’est pas la peine, ne vous d'erangez pas, faites une fiche, on passera payer cet apr`es-midi `a la banque.

— Ah bon.

Leurs r'eflexions devenaient sombres, lorsque quelques instants plus tard, par la porte qu’ils n’avaient point referm'ee, un second garcon de recette, qui n’'etait autre que Prosper, se glissait dans le cabinet de travail.

Prosper, joyeux comme un pinson, se jeta dans un grand fauteuil, brandit triomphalement sa sacoche, 'eclata de rire, envoya une claque amicale sur le ventre de P'erouzin :

— H'e, bon sang, rigolez donc, les enfants, c’est de la bonne ouvrage que je viens de faire. Ah, mince alors, comment que je me suis amus'e. C’est quatre fafiots que je viens de lever.

— Quatre cents francs ? demanda Nalorgne.

— Jamais de la vie, petit p`ere, je ne travaille pas dans ces prix-l`a, moi. C’est quatre mille balles que je rapporte, et, vous savez, il n’y a pas de surprise, avec moi. Moiti'e, moiti'e, que je vous ai dit. Voil`a les quatre mille francs. Deux mille pour moi, deux mille pour vous.

Sous les yeux 'eblouis de Nalorgne et P'erouzin, Prosper tira de sa sacoche quatre beaux billets bleus :

— Non, voyez-vous, d'eclarait-il, c’est une mine, que mon proc'ed'e ; rien `a craindre, pas de frais g'en'eraux et de la galette tant qu’on en veut. Ah, on va se la couler douce, tous les trois.

— Enfin, Prosper, expliquez-nous donc un peu votre profession ?

— Que je vous l’explique ? r'ep'etait le cocher, eh bien, vous en avez de bonnes, j’croyais que vous l’aviez devin'ee. Allons, les poteaux, ouvrez les oreilles. 'Ecoutez-moi bien. Je vous ai dit, n’est-ce pas, chaque mois, de t^acher de me savoir, c’est facile, dans votre m'etier, l’adresse de maisons de commerce qui ont de gros encaissements `a faire, et le nom des gens qui doivent leur payer cet argent. Bon. Quand vous m’avez fourni ce renseignement, je m’arrange `a me faire faire par un imprimeur une facture du mod`ele de celui qu’emploie la maison qui a l’argent `a toucher. C’est pas malin, et puis, dame, apr`es, ca va tout seul. Tenez, aujourd’hui 30, je savais que la maison Guinon devait payer quatre mille balles `a la maison Miller et Moller. Vous m’avez procur'e une facture de la maison Miller et Moller. Bon, `a neuf heures du matin, raide comme balle, juste `a l’ouverture des bureaux, j’'etais chez Guinon. « Monsieur le caissier, que je leur ai dit, c’est pour un recu Miller et Moller de quatre mille balles. Le payez-vous ? » — « Attendez, qu’il m’a dit, je vais voir si j’ai ca de marqu'e sur mon 'ech'eance. » Il a regard'e. Naturellement, c’'etait marqu'e, et comme ma facture paraissait bonne, que de plus je suis rev^etu d’un habit de garcon de recette, il m’a vers'e les quatre mille balles sans douleurs. Et allez donc. Comme je me pr'esente le premier, il n’y a jamais de difficult'es. C’est rond comme une galette, mon truc. Il n’y a qu’`a se laisser faire. Celui qui se fait engueuler, c’est m^eme pas moi, c’est le vrai garcon de recette, celui qui arrive avec la vraie traite, et qu’on prend pour un voleur. Ah, va te faire fiche, moi, j’suis loin.

Prosper se leva, tapa derechef sur le ventre de P'erouzin :

— C’est compris ? eh bien, mes petits enfants, je vous le r'ep`ete, vous ^etes des copains, des poteaux, j’vous propose la combine. Moiti'e, moiti'e, vous me fournissez des adresses, des renseignements. Comme vous 'ecrivez mieux que moi, vous m’aidez `a faire les traites, `a imiter les signatures. En 'echange, je vous donne la moiti'e de mes b'en'efices. Ah, au fait, en raison de notre premi`ere affaire, rendez-vous ce soir `a huit heures et demie ici, ca va ? ca colle ? On cro^ute ensemble ?

D'ej`a le joyeux Prosper 'etait parti.

— 'Evidemment, commenca P'erouzin, 'evidemment, ce qu’il fait n’est pas honn^ete, et notre devoir…

— Oui, notre devoir nous oblige `a le faire arr^eter… Vous allez chez le commissaire, alors, P'erouzin ?

— Non, c’est vous qui y allez.

— Allons-y ensemble, voulez-vous ?

Ils avaient le chapeau sur la t^ete, le parapluie en main, quand, soudain, Nalorgne, timidement, remarquait :

— Il y a la banque aussi o`u il faut passer. La banque pour payer notre loyer.

— J’y songeais.

D’un commun accord, sans se consulter, les deux associ'es s’assirent. Puis, Nalorgne remarqua :

— Savez-vous, P'erouzin, que je me demande une bonne chose ? Nous avons peut-^etre tort de d'enoncer Prosper en ce moment. Il serait peut-^etre plus sage d’attendre encore quelques jours, plus nous serons arm'es et mieux nous pourrons le confondre.

Deux heures plus tard, l’arrestation de Prosper 'etait bien d'ecid'ee en principe, mais rien n’annoncait qu’elle f^ut imminente. Ni P'erouzin, ni Nalorgne ne s’'etaient rendus au commissariat de police, mais le loyer du « contentieux » 'etait pay'e.

`A sept heures et demie, les deux associ'es, bross'es, lustr'es, pommad'es, attendaient, assis dans leurs deux fauteuils directoriaux, leur ami Prosper qui devait venir les prendre.

La sonnette retentit.

— C’est Prosper, hein ?

Non, ce n’'etait pas Prosper, mais une femme en grande toilette, couverte de bijoux :

— Madame Irma de Steinkerque, expliquait d'ej`a P'erouzin qui 'etait all'e lui ouvrir, c’est para^it-il, l’amie, la tr`es bonne amie de Prosper et elle a rendez-vous avec lui chez nous.

Pour le coup, la confusion de Nalorgne fut sans limite.

Comment, la belle M me Irma de Steinkerque 'etait la ma^itresse de l’ancien cocher ? Devait-il en gagner de l’argent, ce cocher.

— Madame, commenca-t-il, nous sommes, mon associ'e et moi, tr`es heureux, tr`es flatt'es, infiniment touch'es de vous recevoir. Mais, Prosper ne d^ine-t-il pas avec vous ?

Irma, elle, en bonne fille qu’elle 'etait, ne se perdit pas en phrases de c'er'emonie :

— Ca, c’est rigolo, Prosper m’a t'el'ephon'e cet apr`es-midi : « Va m’attendre chez mes copains, rue Saint-Marc. » Mince alors. Si je me suis dout'ee que ces copains-l`a, c’'etait vous, vous, les deux louftingues qui vous trouviez l’autre jour en d'eguis'es chez Martel, je veux bien ^etre pendue la t^ete en bas.

— Asseyez-vous donc, madame, ch`ere madame. Sur ce fauteuil. Tenez vous serez mieux.

En m^eme temps, P'erouzin bourrait de coups de coude son associ'e :

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