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La gu?pe rouge (Красная оса)
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— Oui, tout cela est exact.

— Et, ce qui n’est pas pour me d'eplaire, mon cher Fandor, le secret de mes amours avec Brigitte a 'et'e bien gard'e. Je vous en remercie sinc`erement, vous avez 'et'e `a mon 'egard, dans cette affaire, d’une discr'etion et d’une d'elicatesse que je n’oublierai jamais.

— Comme vous dites, tout cela est termin'e, mais le plus important n’est pas fait. Il reste `a trouver les auteurs de l’agression.

Le fils du b^atonnier 'etait venu voir J'er^ome Fandor chez lui. Il lui avait demand'e par lettre un rendez-vous. Les deux jeunes gens s’'etaient retrouv'es dans l’appartement du journaliste, rue Richer, vers cinq heures de l’apr`es-midi. Il y avait d'ej`a un quart d’heure qu’ils 'etaient en t^ete `a t^ete, Jacques Faramont n’avait encore dit que des choses insignifiantes.

Le journaliste se doutait pourtant bien que si le jeune avocat 'etait venu le trouver, ce n’'etait pas uniquement pour le remercier.

— J’ai encore quelque chose `a vous dire, mon cher Fandor. Voil`a ce dont il s’agit : la dame blanche est revenue `a Ville-d’Avray.

— Vous ^etes s^ur ? Vous l’avez vue ?

— Non, d'eclara Jacques Faramont, je ne l’ai pas vue personnellement. Mais je tiens le renseignement de Brigitte, qui m’a t'el'ephon'e hier apr`es-midi, parce que, pr'ecis'ement, je dois d^iner chez mon oncle. Or, chaque fois que je d^ine chez mon oncle, nous convenons au pr'ealable d’un rendez-vous.

— Ces rendez-vous, o`u ont-ils lieu le plus souvent ? Dans le jardin de la villa abandonn'ee, n’est-il pas vrai ?

— Oui. Je vous ai dit que la premi`ere fois que nous nous sommes trouv'es en pr'esence de cette myst'erieuse dame aux cheveux blancs, elle nous a suppli'es de ne point 'ebruiter notre rencontre, mais elle ne s’est point oppos'ee, au contraire, `a ce que nous venions passer tout le temps qu’il nous plairait dans le jardin de sa maison.

— C’est une femme fort aimable, `a ce que je vois, et il me semble, mon cher ami, que vous manquez `a tous vos devoirs en n’allant pas lui faire une visite de politesse pour la remercier de son hospitalit'e.

— Vous voulez rire ?

— Pas du tout, je suis tout ce qu’il y a de plus s'erieux, dit Fandor. Si vous voulez me permettre un conseil, je vous engagerais vivement `a aller lui porter ce soir vos remerciements, en m^eme temps, par exemple, qu’une gerbe de fleurs.

— Mais, Fandor, cette dame sera 'etonn'ee, surprise et puis, me recevra-t-elle ?

— Vous ne le saurez jamais, si vous n’essayez pas d’^etre admis aupr`es d’elle.

— Il est bien 'evident que ma d'emarche, en somme, n’aurait rien d’extraordinaire. Mais quelle conclusion comptez-vous en tirer ?

— Je vous le dirai un peu plus tard, r'etorqua Fandor, et si vous suivez mon conseil, pr'evenez-moi car je vous accompagnerai.

— Vous ?

— Oui. Moi ! Pourquoi pas ? j’aimerais vivement conna^itre cette personne.

— Mais, il me semble difficile que nous allions la voir ensemble, et peut-^etre notre arriv'ee, `a tous les deux, lui para^itra-t-elle suspecte ?

— Aussi, d'eclara Fandor, faudra-t-il que vous alliez d’abord sonner `a sa porte, seul avec votre bouquet de fleurs, et si la dame aux cheveux blancs vous accueille comme je le suppose, je viendrai `a mon tour.

— Et alors ?

— Alors, vous me pr'esenterez, voil`a tout.

Le jeune homme se leva, il serra la main de Fandor :

— Vous avez 'et'e si d'elicat, si discret `a mon 'egard, que je ne veux rien vous refuser. C’est une affaire entendue. Je d^ine pr'ecis'ement ce soir chez mon oncle, mais je ne pourrai gu`ere ^etre libre avant neuf heures et demie, car il y a du monde, une invit'ee.

— Qui cela ? interrogea indiscr`etement Fandor.

— Oh, fit Jacques Faramont, une seule personne ; une jeune 'etrang`ere, une Am'ericaine, que mes parents connaissent, et que ma tante a retrouv'ee l’autre jour dans un th'e. Elles se sont prises d’amiti'e l’une pour l’autre et cette jeune Am'ericaine a accept'e de venir d^iner ce soir chez eux, `a Ville-d’Avray.

— Ah bah, fit Fandor, et comment s’appelle-t-elle ?

— Sarah Gordon.

Le journaliste changea de couleur, mais dissimula sa surprise. Comment se faisait-il que miss Gordon v^int chez les Keyrolles ?

***

Il 'etait neuf heures et quart lorsque, chez les Keyrolles, on se leva de table. Ainsi que l’avait annonc'e Jacques Faramont, Sarah Gordon 'etait venue d^iner. La jeune Am'ericaine avait pass'e tout l’apr`es-midi chez Mme de Keyrolles.

Le caf'e absorb'e, Jacques, suivant son habitude, demanda `a sa tante la permission de se retirer.

— Il faut que je rentre, balbutia-t-il, et je ne voudrais pas attendre le dernier train.

M. de Keyrolles l’approuva :

— Comme il travaille, ce cher enfant, dit-il, c’est `a peine s’il prend le temps de manger.

Mme de Keyrolles ajouta pour Sarah Gordon :

— Notre petit Jacques a une adoration pour nous. Chaque fois que ses travaux lui en laissent le temps, il saute dans le train et vient nous rendre visite. On ne peut pas dire que cet enfant-l`a n’aime pas sa famille.

Jacques Faramont cherchait `a d'etourner la conversation. Il lui d'eplaisait de s’entendre d'ecerner de semblables compliments. Certes, il aimait bien son oncle et sa tante, mais il y avait chez eux quelque chose de plus qui l’attirait, c’'etait Brigitte.

Ce soir-l`a, toutefois, Jacques Faramont ne devait pas rencontrer sa ma^itresse dans les jardins de la maison abandonn'ee. Il devait retrouver Fandor, tenter la visite convenue aupr`es de la dame aux cheveux blancs.

Tout allait pour le mieux jusque-l`a et Jacques Faramont prenait cong'e de sa tante, lorsque Sarah Gordon, avec le sans-g^ene des femmes de son pays, l’interpella :

— Cher monsieur, fit-elle, puisque vous rentrez `a Paris, je veux vous demander de m’accompagner. Je n’aime pas circuler seule dans cette banlieue d'eserte.

Le jeune homme parut tout d'econtenanc'e : « Sapristi, pensa-t-il, comment faire pour me d'ebarrasser de cette personne, et Fandor qui m’attend ? »

Il eut cependant assez de pr'esence d’esprit pour r'epondre galamment :

— C’est une affaire entendue, mademoiselle, je vous reconduirai bien volontiers, toutefois, voulez-vous m’accorder une petite demi-heure, il faut que je passe au bureau de tabac du village, cela vous d'etournerait. Je vais y courir tout seul et je viendrai vous reprendre dans quelques instants.

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