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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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— Lorsque le nomm'e Herv'e Martel est venu me trouver, dit il `a Fandor, pour que j’aille rep^echer dans les cales du Triumphla cargaison qu’il avait assur'ee, j’ai d’abord 'et'e voir le fourbi. Je suis descendu `a vingt m`etres sous l’eau, et comme de juste, j’ai ouvert mes quinquets. Vous pensez si le p`ere Pastel est arriv'e `a sa cinquanti`eme ann'ee sans avoir fait des plong'ees, sans avoir retir'e du fond de la mer plus d’un bibelot que l’on croyait perdu pour toujours ? Quand je suis remont'e, j’ai dit `a Herv'e Martel :

— Rien `a faire, cher monsieur, je pourrais vous demander de l’argent pour entreprendre le sauvetage mais je ne vous en demande pas, car je sais que je n’y arriverais pas. La cale des marchandises est `a l’arri`ere du Triumph, et l’arri`ere du Triumphest enfonc'e dans la vase, soit dit sauf vot’ respect, plus profond qu’un mort de cent dix ans au cimeti`ere de Cherbourg. Ca co^uterait bien plus cher de faire les travaux que de payer le d'eg^at. Vos marchandises sont fichues. Laissez-les donc l`a o`u elles sont.

— Mais, interrogea Fandor, il me semblait, p`ere Pastel, que depuis quarante-huit heures d'ej`a, on s’occupait de rechercher la cargaison du Triumph ?

— C’est pr'ecis'ement ce qui me fiche en col`ere. Sacr'e millions de sabords. Moi je commence par vous le dire, je suis un honn^ete homme, vous pouvez demander ce qu’on en pense du p`ere Pastel, on vous r'epondra qu’il n’a jamais arrang'e personne. Donc, quand j’ai dit au courtier Herv'e Martel qu’il n’y avait rien `a faire pour sauver la cargaison du Triumph, je lui ai dit la v'erit'e. Il n’a pas voulu me croire, c’est tant pis pour lui. Un esp`ece de type que je ne connais pas, dont jamais je n’ai entendu parler, un Norv'egien avec un nom `a coucher dehors, s’est amen'e tout d’un coup apr`es moi. Il a fait le boniment `a M. Herv'e Martel. Il lui a racont'e je ne sais quoi. Toujours est-il qu’il l’a embobin'e, qu’il l’a d'ecid'e `a convenir d’un prix de sauvetage avec lui et qu’il a commenc'e cens'ement les op'erations.

— Mais pourtant, p`ere Pastel, le Norv'egien a r'eussi `a quelque chose ? J’ai appris que cet apr`es-midi il avait retir'e une premi`ere caisse, qui contenait une grosse somme en or. On dit m^eme que selon les conventions intervenues, la banque qui fait les r`eglements du courtier lui a pay'e aussit^ot, en bons et beaux billets bleus, la valeur des trois quarts de la marchandise sauv'ee, conform'ement au contrat ?

— Bougre de nom de nom, c’est justement ca qui me fiche en rogne. Je n’y comprends rien de rien. C’est bien s^ur que ce Norv'egien de malheur a ramen'e une caisse avec lui et qu’il a touch'e de l’argent pour, mais quand je vous dis moi, que c’'etait impossible d’aller la chercher la caisse dans la cale du navire coul'e, alors ? Voulez-vous m’expliquer comment il s’y est pris ? Vous le savez vous ?

— Bernique, p`ere Pastel.

— J’vas vous dire, monsieur, tout ca, c’est des trucs pas ordinaires. Le Norv'egien a embauch'e tout un personnel de sauveteurs qui viennent de je ne sais o`u, et qui ne s’y connaissent pas. On s’en apercoit rien qu’`a les regarder manoeuvrer. Alors je me demande s’il n’y a pas l`a-dedans des combinaisons avec le diable.

— Non, p`ere Pastel, trouvez autre chose, le diable ne renfloue pas.

Le p`ere Pastel se penchait `a l’oreille du journaliste :

— Ne cherchez pas. C’est trouv'e ou tout comme. Hein, qu’est-ce que vous diriez si je vous racontais que j’ai la conviction que ce Norv'egien de malheur est en train de fourrer tout le monde dedans et qu’il fait tout simplement un sauvetage fictif ?

— Un sauvetage fictif ?

— Fictif, oui, r'epliqua le p`ere Pastel, vous ne savez peut-^etre pas ce que veut dire ce mot, des fois que vous n’auriez pas beaucoup d’instruction ? Sans doute, que je ne suis pas un savant moi non plus, mais apr`es cinquante ans d’^age, on conna^it bien des petites choses. Je m’en vais vous l’expliquer, moi, ce que cela signifie, un sauvetage fictif.

Zut, voil`a qu’on les avait interrompus. Des matelots de L’OEuf, le sous-marin attach'e au port de Cherbourg.

— Ca va, le p`ere Fouille-Vase ? et les affaires ?

— Rigolez toujours, les gars, n’emp^eche que j’ai fait deux fois le tour du monde avant que vous ayez fini de t'eter votre m`ere. Et c’'etait encore sur des fr'egates `a voile. O`u on se remuait plus que dans vos bo^ites `a sardines.

— C`a, reconnut un matelot, vous avez raison. Surtout lorsqu’on est embarqu'e `a bord des sous-marins. Y a pas grand chose `a faire pour naviguer. On s’en va droit devant soi, sous l’eau, dans l’obscurit'e. Ca marche comme ca veut. Comme ca peut. Ca fonce au hasard.

— On m’a dit comme ca, les gars, que vous alliez faire bient^ot des exp'eriences avec un nouveau projecteur lenticulaire qui permettra de voir sa route `a dix m`etres sous l’eau. C’est-y vrai cette histoire-l`a ?

— Tout ce qu’il y a de vrai, r'epondit le premier des marins, `a preuve qu’on va s’en servir demain pour aller reconna^itre l’'epave que l’on doit faire sauter.

— L’'epave ? quelle 'epave ?

— Celle du Triumphnuisible pour la navigation. Alors ca a 'et'e d'ecid'e par le service de l’Amiraut'e. Demain `a mar'ee basse, reconnaissance avec L’OEuf, et apr`es-demain sans doute, bombardement avec feux d’artifice sous la mer, histoire de faire rigoler les marsouins.

— Amenez-vous, vous autres, je paye un verre, cria Pastel en se frottant les mains, `a la sant'e de l’explosion ! Tout de m^eme, il y a un bon Dieu, il y a une justice. Ah, on a d'ecid'e de faire sauter l’'epave, ca, c’est joliment bien. Comme ca, ce sacr'e Norv'egien pourra pas continuer.

Fandor ne l’'ecoutait plus. Le journaliste avait pris `a part un jeune matelot, qu’il interrogeait minutieusement :

— C’est int'eressant `a voir une plong'ee sous-marine ?

— C’est selon. Naturellement quand on a l’habitude, on ne fait plus attention, mais pour du jamais vu, c’est int'eressant.

— Pendant que L’OEuffera sa reconnaissance, est-ce qu’on continuera les op'erations de sauvetage ?

— Naturellement, ce n’est qu’apr`es demain qu’on les interdira si l’on fait sauter le navire.

— Comment s’appelle votre commandant ?

— Le lieutenant de vaisseau de Kervalac.

— O`u demeure-t-il ?

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